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Fondée en 2005

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La création de la FFMBE

Rôle historique de la Fédération dans l’émergence d’un métier, sur fond de demande sociétale

La FFMBE a été officiellement créée le 12 octobre 2004, sous forme d’association loi 1901. Elle a pris le relais d’un collectif de défense qui existait déjà, depuis le 29 mars 2002, sous la dénomination Association de Soutien au Massage Bien-Etre (A.S.M.B.E). Il s’agissait alors de défendre la possibilité juridique de donner et recevoir un massage qui ne soit pas médicalisé ou instrumentalisé.

Du droit des usagers à la référentialisation du métier

En France, les premiers massages professionnels furent réalisés dans le cadre des soins infirmiers et de l’activité gymnastique sportive. La réunification des Syndicats des masseurs médicaux et des gymnastes médicaux a donné naissance à la masso-kinésithérapie qui s’institutionnalise en 1946 avec la création du diplôme d’État de masseur-kinésithérapeute.

Ce faisant, cette réglementation prétendait enfermer le massage dans une approche exclusivement thérapeutique.

« La FFMBE défend l’idée que le massage, tradition millénaire et universelle, est un droit inaliénable et que toute personne puisse recevoir le massage de son choix. »

À l’écoute d’une demande sociétale forte (demande des usagers, offre des praticiens, professionnalisation des écoles), la FFMBE défend l’idée que le massage, tradition millénaire et universelle, est un droit inaliénable et que toute personne puisse recevoir le massage de son choix. Dès lors, elle prend le contrepied des tenants du code de la Santé publique et affirme qu’une prestation de massage peut être professionnelle sans pour autant être médicale. Il suffit pour cela que les praticiens aient reçus la formation adéquate.

La FFMBE est la première fédération française de massages bien-être regroupant des praticiens, des usagers et des écoles, sans exclusive. Elle est à l’origine de toute la terminologie du « massage bien-être », ainsi que la structuration des parcours de formation et l’encadrement de l’exercice de la profession de masseur bien-être. La dernière pierre apportée à cet édifice par la Fédération est la formulation du Référentiel métier de masseur, praticien en massage bien-être. Ce référentiel constitue désormais le point d’appui de tout le réseau FFMBE pour la définition de la profession et la construction des parcours de formation.

« La FFMBE est la première fédération française de massages bien-être regroupant des praticiens, des usagers et des écoles, sans exclusive. »

D’un code de la Santé qui excluait, à la libéralisation et la reconnaissance du métier

Les masseurs kinésithérapeutes ont longtemps considéré être seuls dépositaires légitimes du terme « massage » et des techniques de massage, quelles qu’elles soient. Pour cela ils s’appuyaient sur une définition restrictive posée par le code de la Santé publique. Ils ont conduit une guérilla juridique à l’encontre des masseurs bien-être, considérés comme des usurpateurs et leur faisant une concurrence déloyale. La FFMBE s’est inscrite en faux contre cette affirmation et a porté un important travail de lobbying dans l’objectif de faire évoluer la législation.

« Le droit de la santé distingue le « masseur-kinésithérapeute », profession médicale définie par le code de la Santé publique, et le « masseur bien-être », praticien en technique corporelle dédiée au bien-être de la personne. »

Cette vieille controverse kiné/masseur n’a plus lieu d’être depuis la publication de la loi de modernisation du système de santé du 26 janvier 2016, article 123. Ce texte a redéfini le périmètre de la profession de masseur-kinésithérapeute. Il donne au masseur-kinésithérapeute une compétence exclusive en matière de massage de rééducation thérapeutique. La notion de « massage » (tout court) a été supprimée de la définition de la profession. De ce fait, en quelque sorte en creux dans le texte, le massage non thérapeutique dont l’objectif premier est d’apporter un bien-être à la personne, peut être légalement réalisé au regard de la nouvelle rédaction du Code de la Santé Publique, par un professionnel qui ne dispose pas du titre de masseur-kinésithérapeute.

« Le massage non thérapeutique dont l’objectif premier est d’apporter un bien-être à la personne, pourra être réalisé […] par un professionnel qui ne dispose pas du titre de masseur-kinésithérapeute ». »

Cette interprétation du code de la Santé publique a été confirmée par la ministre de la Santé, en réponse à une série de questions parlementaires impulsées par la FFMBE, en date du 30 août 2016 : « L’article 123 de la loi de modernisation de notre système de santé a précisé la définition de la profession de masseur-kinésithérapeute […]. Ces nouvelles précisions, concertées avec les professionnels, ont eu pour effet de supprimer la notion de « massage » de la définition de la profession de masseur kinésithérapeute […]. Le massage non thérapeutique dont l’objectif premier est d’apporter un bien-être à la personne, pourra être réalisé […] par un professionnel qui ne dispose pas du titre de masseur-kinésithérapeute ».

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