La présente étude démontre de façon irréfutable que l’Ordre national des masseurs-kinésithérapeutes défend un monopole d’utilisation des termes « massage » et « masseur » en contradiction avec les pratiques et représentations des masseurs-kinésithérapeutes de terrain.
L’Ordre des masseurs-kinésithérapeutes soutient que l’utilisation des termes « massage » et « masseur » relève de l’usage exclusif de la profession. Un massage, quel qu’il soit, ne pourrait être réalisé dans des conditions satisfaisantes que par un praticien ayant reçu une formation de masseur-kinésithérapeute.
Confronté à cette revendication de monopole, le monde de l’esthétique a renoncé à l’utilisation du terme massage et adopté le terme « modelage ». Pour autant, c’est généralement le terme « massage » qui s’affiche dans les vitrines et sites internet des instituts de beauté.
Pour leur part, les métiers du massage bien-être (entre 60.000 et 100.000 professionnels en France), représentés par la FFMBE, revendiquent l’universalité d’usage du terme « massage ». La FFMBE a toujours soutenu que ce terme, commun à de nombreuses langues, et reconnu sans ambiguïté dans le monde entier, est le seul à pouvoir représenter le métier.
Depuis 2016, une adaptation du Code de la santé publique distingue d’une part, les massages à visées thérapeutiques, qui demeurent de la compétence des masseurs-kinésithérapeutes, et d’autre part, les massages de bien-être qui peuvent être librement pratiqués par les professionnels du massage. Cette ligne de partage a été confirmée par la Ministre de la santé en réponse à une question écrite posée à l’Assemblée nationale fin 2016.
Pour autant, l’Ordre des masseurs-kinésithérapeutes, et certaines de ses représentations départementales, persistent à mener une guérilla juridique et à revendiquer l’usage exclusif du terme « massage » par leurs mandants.
Sur les 122 adhérents de l’organisation mondiale de la physiothérapie, seul l’Ordre français intègre le terme « masseur » dans sa dénomination professionnelle. Tous les autres membres se reconnaissent dans les termes de « kinésithérapie » et de « physiothérapie ».
En réalisant une opération de testing auprès des masseurs-kinésithérapeutes de France, la FFMBE voulait vérifier si les praticiens de terrain adhèrent aux représentations de leur Ordre professionnel.
L’étude a démontré de façon irréfutable que l’Ordre national des masseurs-kinésithérapeutes défend un monopole d’utilisation des termes « massage » et « masseur » en contradiction avec les pratiques et représentations de ses membres, masseurs-kinésithérapeutes de terrain.
Le testing a été réalisé par téléphone auprès d’un échantillon représentatif des masseurs-kinésithérapeutes de France. La démarche a consisté à demander un rendez-vous pour un massage de relaxation
Afin de garantir leur qualité, les entretiens n’ont pas été confiés à un centre d’appel, mais réalisés directement par l’équipe chargée d’étude conceptrice de l’enquête. Les questions posées par les enquêteurs avaient pour objectif de préciser sans ambiguïté qu’il s’agissait d’une demande pour un massage de bien-être, à caractère non thérapeutique, sans prescription médicale et sans prise en charge par la sécurité sociale.
Les entretiens ont ensuite fait l’objet d’une transcription intégrale de sorte à pouvoir conduire une analyse tant qualitative (éléments de langage utilisés) que quantitative.
Source
Par Joël DEMASSON, Président de la Fédération Française de Massages Bien-Être ( FFMBE)
Bonjour,
Article intéressant
Bonjour,
Ces résultats sont très intéressants. Ils révèlent l’intérêt du travail des masseurs de relaxation et montrent clairement que non seulement, il n’y a pas de concurrence avec les kinés, mais qu’en plus ces derniers acceptent volontiers cette complémentarité.
Merci
Tout à fait d’accord et etude représentative.
Kiné et praticien en massage bien être, je refuse ou redirige toute prestation en massage bien être au cabinet car nous sommes surchargé par les prises en charge de soins médicaux.
La “concurrence” Kiné/praticien en massage ne doit plus être…