Un être qui naît nous fait renaître nous-même. Il ne s’agit pas là de revivre l’expérience de la venue au monde tel que le propose, par exemple, le rebirth ou autres techniques new age, mais d’en vivre une totalement nouvelle. Nous entrons là dans l’intimité de l’être que nous sommes et de son besoin d’expansion. Ce dernier nous amène à franchir des pas vers d’autres dimensions de notre incarnation. C’est pourquoi nous pouvons parler de cycles de naissances qui ponctuent les moments forts de notre vie sur terre.
Nous comprendrons pourquoi ces passages d’une partie de notre existence vers une autre nous amènent à grandir. Tel un enfant s’émerveillant devant la magnificence de la nature, nous évoluons vers un plus grand éveil. Dans cette dynamique intérieure, l’acte de donner la vie fait partie des grandes expériences menant à l’épanouissement de celui que nous sommes vraiment.
Cet événement nous inscrit également dans le grand principe de filiation de la Création. Nous prenons place dans l’histoire généalogique de l’humanité, aussi bien en tant que fruit d’une rencontre qu’en tant qu’arbre porteur de ce fruit merveilleux. Du fait de cette intégration dans la matrice de l’univers, nous pouvons ressentir un sentiment de re(co)nnaissance, traversé que nous sommes par cette énergie créative, universelle et porteuse de vie.
Accompagné dans ce moment inoubliable par la (co)naissance collective, nous nous laissons trouver par la justesse du moment présent. Rien n’est à faire, tout est déjà là. Rien n’est à dire, tout est à vivre. Le miracle de la vie est là devant nous.
La leçon de cette expérience unique, nous donnant accès à un bonheur pur, est qu’un mode de vie basé sur la simplicité volontaire, issu de l’ordre naturel des choses, établi depuis la nuit des temps, nous rapproche de notre vérité intérieure, notre vraie identité, notre soi. Dès que nous intellectualisons les phénomènes naturels, nous les accaparons avec la raison et nous nous éloignons, en réalité, de nous-même.
Quand nous nous efforçons de répondre à l’image de nous- même, que nous cherchons à faire paraître, quand nous nous agitons pour défendre des intérêts futiles, pécuniaires, politiques ou sociaux, quand nous nourrissons le ressentiment envers des personnes, alors nous nous raidissons, nous devenons secs et cassants, nous tombons dans la victimisation et notre métabolisme perturbé, s’enraye. À terme, la somatisation s’installe.
Notre place, en tant que praticien en massages-bien-être, n’est pas de saisir la main des personnes qui s’en remettent à nous et de les tirer hors de cette spirale, source de maux et de tracas. Notre rôle est de nous mettre dans une dimension d’accueil et de laisser venir à nous ces personnes. Ensuite nous pourrons simplement poser sur elles une main bienveillante, présente et apaisante. Nous laisserons ainsi agir cette dynamique intérieure porteuse de vie. Par cette attitude, nous saluons la vie à chaque instant.
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