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Le massage n’est pas une prestation sexuelle

Quel est le masseur ou la masseuse qui n’a pas reçu un coup de fil avec des demandes ambigües ? Cette demande revient fréquemment, notamment lors des échanges avec des praticiens récemment installés. Il nous semble donc essentiel d'aborder cette question afin que de nombreux professionnels puissent s'y préparer.

Quel est le masseur ou la masseuse qui n’a pas reçu un coup de fil avec des demandes ambigües ?

Par exemple une personne pressée d’avoir un rendez-vous dans la journée qui pose ce type de questions : « Pouvez-vous me prendre dans l’heure ? » « Vous faites quoi comme massage ? » Alors vous expliquez vos types de massage proposés et… un blanc. Puis la personne enchaîne avec d’autres questions : « Est-ce que vous faites les parties intimes ? les finitions… ? » Ou bien qui tourne autour du pot…

Généralement c’est le malaise !! Voire le dégoût… Le réflexe pourra être de traiter cette personne de pervers, de tordu…

Le fait est que les praticiens en massage ne sont pas ou peu préparés à ce genre de demande et peuvent vivre ces expériences comme un échec, une remise en question qui peut même inciter certaines praticiennes à décider de masser uniquement les femmes car oui, 90% des demandes viennent des hommes !! Ou pire, arrêter le massage.

Parfois ces praticiens, pourront ressentir : de la colère, de l’outrage, de l’énervement, du dégoût, de l’impuissance, de la révolte…

Alors, comment se positionner ?

Il y a, me semble-t-il, deux aspects à considérer : l’intérieur et l’extérieur.

Extérieurement, il est important qu’un professionnel anticipe et se prépare à vivre ce genre de situation, car c’est une probabilité forte. Mettre un cadre tant dans votre discours qu’au niveau de votre image extérieure avec un positionnement très professionnel. Se positionner fermement et clarifier est la première clé dans ce genre de situation.

Pour ce faire, il est nécessaire d’apprendre à lever l’ambiguïté de la demande et de clarifier rapidement avec la personne. Garder son calme, rester centré, poser ou rappeler le cadre de la séance fermement, faire de l’éducation et/ou, si nécessaire (si vous en avez envie), ne pas hésiter à rappeler que ces demandes de prestations sont interdites par la loi en faisant référence au texte de loi n°2016-444 du 13 avril 2016 visant à renforcer la lutte contre le système prostitutionnel et à accompagner les personnes prostituées.

Lien vers le texte de loi n°2016-444 du 13 avril 2016 (Légifrance).

Autre référence légale : l’article 225-5 du code pénal, section « Des atteintes à la dignité de la personne » : « Le proxénétisme est le fait, par quiconque, de quelque manière que ce soit :

  1. D’aider, d’assister ou de protéger la prostitution d’autrui ;
  2. De tirer profit de la prostitution d’autrui, d’en partager les produits ou de recevoir des subsides d’une personne se livrant habituellement à la prostitution ;
  3. D’embaucher, d’entraîner ou de détourner une personne en vue de la prostitution ou d’exercer sur elle une pression pour qu’elle se prostitue ou continue à le faire ».

Il est également possible de mentionner sur vos communications extérieures (Facebook, site internet, flyer, etc.) que les massages ne sont pas à caractère sexuel.

Dans son cabinet, un professionnel a affiché « N’y pensez même pas » dans un cadre.

S’il n’y a pas eu de questions ambiguës au préalable et que vous êtes confronté, pendant que vous pratiquez le massage sur une personne, à une demande clairement exprimée de prestations sexuelles ou que la personne fait des allusions et reste floue, ce qui peut aussi se produire, là aussi, il est important de rester centré en expliquant que le massage et la sexualité sont deux choses bien différentes et qu’ils ne peuvent pas être associés car l’un est légal et concerne le bien-être, tandis que l’autre est illégal, puni par la loi, et concerne l’exploitation de l’être humain.

Néanmoins, si cette éventualité vous fait peur, vous inquiète, vous panique intérieurement, pensez à vous faire soutenir, à vous former à ce type de situation ou à vous faire aider si une part en vous a besoin d’être écoutée et/ou que cela vient toucher votre histoire personnelle.

D’où cette question :

Comment réagir intérieurement ?

La première chose importante est d’observer la réaction que nous pouvons avoir dans ce type de situation : colère, peur, angoisse, surprise, outrage…

Prendre le temps d’examiner ce qui se passe à ce moment, pour que, justement, lorsque la situation se présente, il y ait, en présence d’émotions, la capacité de passer d’une réaction vive à une action adaptée compte tenu de la conscience de tout ce qui est à l’œuvre.

Pour cela, j’aime me référer à la méthode proposée par Marshall Rosenberg. Ainsi, s’arrêter et observer ce qui se passe en moi amène à identifier les jugements, les pensées, les faits, les émotions, les besoins… et à prendre la responsabilité de ce que je ressens pour agir en conséquence.

Il y a quatre étapes :

1 – Observation

J’observe les faits, ce que je vois, ce que j’entends, ce qui ne contribue pas à mon bien-être : par exemple, au cours d’un appel téléphonique, une personne intéressée par un massage me demande une prestation sexuelle.

2 – Mes sentiments – émotions

Je m’interroge sur ce que je ressens en entendant cette demande : outrée, mal à l’aise, en colère, gênée, perturbée, vexée, énervée, agacée, enragée…. Quelle est l’émotion ou la sensation ressentie – plutôt que pensée – par rapport à ce que j’observe : «je me sens… lorsque je vois / entends…» ?

3 – Mon/mes besoins

Je me demande ce que j’ai envie de vivre et qui n’est pas là : respect, confiance, calme, tranquillité, reconnaissance, optimisation de mon temps et de mon énergie… 

4 – Demande – action ou connexion

Je me demande ce dont j’ai besoin ou ce qui touche à mes valeurs, ce qui pourrait embellir ma vie : « parce que j’ai besoin de / j’accorde de l’importance à… , j’ai l’élan de vivre…» 

Quelle est la première action que je peux faire pour aller nourrir mon besoin ou mes besoins :

Si mon besoin est de respect, il y a plusieurs axes :

– Action : je change ma manière de communiquer sur mes massages ou je mets une phrase dans un cadre explicite dans ma pièce de pratique. Ne pas hésitez à mettre un logo sur votre site, ou vos différentes publicités. 

– Connexion : je me rappelle les massages que j’ai fait et où je n’ai eu aucune demande de ce type de demande.

Je vais prendre un temps pour moi et m’offrir de la bienveillance ou je demande à une amie de m’écouter avec bienveillance.

J’écris dans un cahier tous les jugements que j’ai sur le moment sur moi ou sur l’autre et ensuite je me connecte à ce que j’ai envie de vivre.

Si mon besoin est de confiance en moi, j’appelle une collègue que j’ai massée et je lui demande ce qu’elle a ressenti dans mes massages, je relis les avis positifs de mes clients…

En parallèle, s’interroger :

Pourquoi cela nous met mal à l’aise ?

C’est vraiment important de clarifier à l’intérieur de soi : est-ce que la sexualité me fait peur ? Est-ce que je peux en parler librement sans avoir de gêne, de malaise, de la pudeur ? Est-ce que j’ai eu un ou des traumatismes à ce sujet ?

Quelle que soit la situation, il est important de prendre un temps après l’appel téléphonique pour revenir à moi, me poser à l’écoute de ce qui se vit en moi et m’accueillir dans mes émotions et ressentis.

Ce temps me permettra de clarifier les choses et peut-être d’identifier qu’une ancienne souffrance est réactivée. Dans ce cas, me faire accompagner s’il le faut par un professionnel.

Enfin, sachez que beaucoup de professionnels du massage sont fréquemment confrontés à ce genre de demandes homme et femme sans exception.

Vous n’êtes pas seul !

Et au-delà de ça, dédramatisez la situation. Tout métier peut amener à être confronté à ce genre de situation : une secrétaire avec son patron…un plombier avec sa cliente…

D’ailleurs, pas plus tard qu’il y a un mois, une élève m’a raconté que c’est arrivé à son mari, artisan du bâtiment. Il était sur le chantier d’une maison avec ses employés-hommes, la propriétaire se baignait nue dans la piscine et s’est ensuite installée au soleil toujours nue alors que les employés travaillaient sur le toit.

Choqué, il a dû aller la voir pour lui demander de se rhabiller, considérant que sa nudité pouvait être interprétée par ses employés comme une invitation et pouvait aussi générer une déconcentration susceptible de provoquer un accident.

Alors, bienveillance vis-à-vis de nous-mêmes.

Pourquoi sommes-nous soumis à ce genre de demandes ?

Par le développement de salon de massage qui sont des salons de prostitutions déguisés (l’association Zéro macho dénonce clairement cela, voir le lien : https://ffmbe.fr/2022/10/06/la-ffmbe-partenaire-de-zeromacho/)

« Le mouvement Zéromacho s’est engagé contre les prétendus « salons de massages » qui sont en réalité des lieux de prostitution. Sollicitée, la Fédération française de massages répond présente. Elle dénonce l’utilisation du massage comme vitrine légale des officines de prostitution ». Vous pouvez rejoindre le mouvement si vous le souhaitez.

Elan de vie et désir

Le toucher par le massage va susciter des sensations, et ces sensations peuvent être agréables ou désagréables. Elles peuvent ouvrir des espaces, susciter des sensations, éveiller de la créativité, un élan de vie propre à chaque individu.

Cet élan de vie est parfois confondu avec le désir, le désir d’entreprendre des actions, le désir d’évoluer, le désir d’obtenir quelque chose, ou le désir d’avoir absolument du plaisir à travers la sexualité, ce qui est malheureusement dans notre société la voie neuronale la plus exploitée. On le voit dans les publicités, les films, les séries, les livres, les revues. Tout tourne autour du désir sexuel.

Pourtant, l’élan de vie participe à reconnecter la personne avec sa propre vitalité, sa propre énergie de vie, ses ressources intérieures et à propulser la personne vers son évolution personnelle. Cela peut aller jusqu’à toucher l’existence de l’être.

Tous les individus ne sont pas conscients de ce qui se passe en eux, et la plupart vont dans la voie neuronale la plus empruntée, la plus agréable : plaisir – désir – sexualité… Une éducation est à faire à ce sujet. Commencer simplement par interroger la personne sur ce qu’elle vit va permettre de semer une graine, lui indiquer que ce n’est pas la seule voie à prendre.

Pourquoi cet article aujourd’hui ?

De par mon expérience de praticienne en massage bien-être et réflexologie depuis 20 ans, ainsi que celle de mes élèves en tant que formatrice depuis 10 ans, et plus récemment, dans le cadre de mon engagement au sein de la FFMBE, j’ai observé, lors de rencontres entre adhérents et conseils d’administration de la fédération, que la question des demandes ambiguës revient fréquemment, notamment lors des échanges avec des praticiens récemment installés.

Discuter de ce sujet ensemble permet à ces praticiens de comprendre qu’ils ne sont pas seuls dans cette situation, de prendre du recul, et de réaliser que le problème réside davantage dans une posture intérieure et des représentations sociétales que chez eux.

Je suis pleinement consciente de l’existence de demandes de prestations sexuelles adressées aux professionnels du massage bien-être, ainsi que des répercussions néfastes et du sentiment de solitude qu’elles peuvent engendrer. Il me semble donc essentiel d’aborder cette question afin que de nombreux professionnels puissent s’y préparer, en évaluant leur propre rapport aux émotions et en revisitant leur propre histoire.

Cela contribuerait à changer la donne en évitant que la déstabilisation et la peur ne pèsent uniquement sur les praticiens.

Afin d’illustrer cette problématique, je partagerai ma première confrontation avec une demande ambiguë. 

Après avoir suivi une formation de 100 heures en massage (californien, coréen, réflexologie thaï et massage thaï), comprenant 50 heures de pratique, ainsi qu’une formation de 200 heures en relaxologie appliquée, je me suis installée en tant que relaxologue et masseuse. À l’époque, la sexualité et les propositions sexuelles n’avaient jamais été abordées dans mon cursus.

Guidée par l’idéalisme de la jeunesse et ma relative naïveté professionnelle, j’ai été recommandée par une amie à son conjoint, un coach sportif, dont un client était intéressé par un massage à domicile. Enthousiaste et pleine d’entrain, je me suis rendue chez le client, après que le coach sportif m’ait présentée. Cependant, la situation a pris une tournure inconfortable lorsque le client a proposé de recevoir le massage dans sa chambre, en sous-vêtements, ce qui n’était pas approprié pour un massage coréen au sol habillé. Malgré mon malaise, j’ai expliqué la nature du massage et proposé de l’installer dans le salon, une pièce plus adaptée.

Au cours de la séance, j’ai maintenu ma concentration malgré les tentatives du client de m’orienter vers une direction inappropriée. Bien que le massage se soit déroulé sans incident majeur, cette expérience a laissé une empreinte durable, m’incitant à être plus vigilante face à de telles demandes.

Je pourrais partager une dizaine de situations similaires survenues au fil des ans, mais aucune n’a dégénéré. Ces moments sont désagréables, nécessitant un recentrage, la gestion d’un malaise intérieur, voire une éducation du client si nécessaire.

Les réactions des hommes ayant fait de telles demandes ont été généralement neutres ou gênées, sans violence ni menace. Avec le temps, ce type de personnes semble moins présent dans ma clientèle, bien que je reçoive encore occasionnellement des appels de ce genre 2 ou 3 fois par an.

Il est important de noter que le receveur, en tant que personne dénudée, allongée et immobile sur une table en hauteur, est plus vulnérable que le masseur, habillé, debout et mobile. Ne pas céder à la peur, savoir adopter une position ferme, et être capable de détecter par téléphone toute demande inappropriée lors de la prise de rendez-vous en précisant clairement : « La prestation que je propose n’est pas à caractère sexuel ».

Se positionner fermement intérieurement est la clé pour ne pas avoir de demande. Ayez confiance en vous. 

QUELLE MENTION DOIS-JE FAIRE APPARAITRE SUR MON SITE INTERNET ? 

Par François Cordier, responsable communication de la FFMBE

Au regard des critères de référencement des contenus publiés sur internet : l’algorithme de Google ne comprend pas la négation. En positionnant une phrase de type « Les prestations ne sont ni sexuelles… » Google lit « sexuelles« . Et donc une requête « massage sexuelle » sur le moteur de recherche peut aboutir à l’affichage de votre site internet dans les résultats de recherche…

Au regard des retours d’expérience des masseur·se·s : la plupart des hommes qui appellent les masseuses n’ont pas préalablement visité leur site internet. Ils « tentent leur chance » à partir des résultats qui s’affichent dans un moteur de recherche, un annuaire, les « pages jaunes », etc. De ce point de vue, l’affichage ou non de telle ou telle mention importe peu et n’est donc pas une garantie de tranquilité.

Aussi, avant d’aborder ci-après les mentions à positionner sur votre site internet, pensez à vous positionner clairement sur les autres espaces de visibilité du web, en particulier votre fiche d’entreprise Google My Business. Celle-ci peut afficher des posts et donc signifier en amont des appels votre fin de non-recevoir à toute demande déplacée. 

Que faire ? Il semble que le « combo gagnant » pour votre site internet soit celui-ci : 

  • valoriser l’intitulé intégral de votre profession : Praticien·ne de massage bien-être, de prévention et d’accompagnement à la santé ;
  • valoriser votre affiliation au label national France massage : nous avons eu plusieurs retours d’efficacité de cet affichage sur le volume des demandes « inappropriées » ;
  • valoriser le code de déontologie de la profession : à retrouver sur cette page ;
  • valoriser votre soutien aux revendications de Zéromacho en positionnant par exemple les visuels proposés ci-contre ;
  • afficher au sein d’un visuel – image qui contrairement à un texte ne sera pas référencé par Google – que vous ne réalisez pas de prestation sexuelle et rappellez l’illégalité et les risques inhérents à toute demande en ce sens.

Autre contribution : "Massages et requêtes sexuelles"

En complément de cet article, je vous recommande la lecture de l’article « Massages et requêtes sexuelles » d’Erik Brissot, praticien agréé FFMBE, sur son site lecorpsseveille.fr.

Source

Par Eloïse Mercier, membre du conseil d’administration de la FFMBE, praticienne et formatrice.

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BRAVO ! pour ce témoignage très complet.

Bravo pour la clarté de l’article !
Nous avons eu aujourd’hui avec mes stagiaires en Massage Californien au sein de l’école Mains du Monde un long échange sur ce thème. En fait, ce thème est central lors des formations et les stagiaires très soulagés de pouvoir aborder le sujet. Plus les praticiens MBE seront à même de gérer ces demandes, explicites ou pas, plus les contours de la profession seront clairs et les mentalités pourront évoluer

Merci pour cet article, je suis en formation en ce moment même avec des stagiaires et nous avons abordé ce sujet hier !
J’aborde ce sujet systématiquement pendant la formation c’est une séance de formation qui s’inscrit dans une séquence que j’appelle la  » posture professionnelle » dont le but est que le futur praticien apprenne à se positionner dans la relation client et avec tous ces enjeux. Car il ne s’agit pas que de « l’autre » et de son besoin.
Se positionner clairement, sainement et sereinement dans cette relation client permet de faire face à de nombreuses sollicitations inadaptées. Nous abordons lors de ces séances : les motivations intrinsèques pour l’exercice de ce métier, la communication, la tenue vestimentaire, l’image de soi, les limites et seuils de respect mutuel afin de construire une posture « solide » et professionnelle sans équivoque. Comprendre à quel niveau « ça se joue » pour chacun de nous, dans le cas d’une demande inadaptée, donne la possibilité de réagir de manière adaptée et efficace ….

Voila en bref comment nous abordons ce sujet .. nous utilisons aussi le jeu de rôle qui est un outil très parlant !!!

Dolorès Brottin IFJS.

Dernière modification le 10 mois il y a par Dolores Brottin

Bonjour,
Cet article résume bien les demandes auxquelles nous sommes confrontés et la question fondamentale du positionnement à laquelle la FFMBE travaille depuis de nombreuses années, et en tant que masseuse professionnelle je vous remercie pour ce travaille.
Il me semble toutefois que de toujours pointer du doigt les salons de massage est un peu facile et qu’on oublie qu’il y a aussi un gros travail à faire au sein même de notre profession !! Un travail d’éducation et la volonté de faire passer le bien-être et l’intégrité des masseurs et masseuses avant celui des clients et de la chasse au C.A.
J’ai travaillé comme Freelance pour des agences en région parisienne qui placent des masseurs.euses dans des hôtels 4* 5* à la prestation. Il n’est pas rare pour ces agences d’envoyer des masseuses faire des prestations en chambre (même si l’hôtel dispose d’un spa avec salle de massage – et ça ne choque personne puisque le client le demande et qu’il paie) ou encore en chambre ET sur le lit car il n’y a pas la place de mettre une table de massage dans la chambre (là encore ça ne choque personne, ni l’agence, ni l’hôtel – on ne va quand même pas passer à côté de l’opportunité de se faire un peu d’argent en proposant quand même des prestations de massages !). Il y a les demandes de massage la nuit aussi …
Lors des entretiens pour ces agences (qui souvent sont tenues par des anciens masseurs qui sont donc sensés connaitre le métier et se mettre à notre place) il n’est pas rare non plus de s’entendre dire qu’on n’est pas assez maquillée ou que notre tenue n’est pas assez féminine…
Ce ne sont que quelques exemples qui me semblent contribuent aussi à créer une ambiguë sexuelle et peu professionnelle du massage et que ce sont pourtant des professionnelles qui y contribuent.

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