La nouvelle confédération Syndicare a mis à profit la campagne présidentielle pour sensibiliser les candidats aux difficultés rencontrées par les métiers de la prévention, de l’accompagnement à la santé et du bien-être. Voici des extraits de la lettre qui a été adressée aux candidats. Un courrier aux allures de plateforme de revendications :
« En France, les métiers de la prévention, de l’accompagnement à la santé et du bien-être représentent plus de 200.000 emplois. Ces métiers constituent un secteur économique en plein développement. Ils répondent à une forte attente sociétale pour des pratiques de soins en complémentarité avec les professions de santé. Ils s’inscrivent dans un grand mouvement international généralement caractérisé par le concept anglo-saxon de « care ».
Pour autant, en droit français, ces métiers ne font l’objet d’aucune réglementation spécifique. Ils sont maintenus dans une zone grise tant administrative, sociale que fiscale. Une situation en totale contradiction avec la réalité économique et sociale d’un secteur d’activité actif et producteur d’emplois.
Ce délaissement administratif, social et fiscal induit de nombreuses difficultés pour les professionnels concernés et les administrations en charge de leurs activités […].C’est pourquoi la Confédération nationale des professionnels de la prévention, de l’accompagnement à la santé et du bien-être, tenait à vous faire connaître, en tant que candidat(e) à l’élection présidentielle, la plateforme sur laquelle elle demande l’ouverture immédiate d’une concertation avec les ministères, administrations et organismes sociaux concernés :
• Reconnaissance comme profession libérale : c’est un fait, les professionnels du « care » exercent une profession libérale non réglementée au sens où l’entend l’administration fiscale : « personnes qui pratiquent, en toute indépendance, une science ou un art et dont l’activité intellectuelle joue le principal rôle ».
• Création d’une branche professionnelle : l’Europe exige que tout métier soit encadré dans une branche professionnelle. Ce qui n’est pas le cas pour nos professions. Il est donc urgent de trouver une branche professionnelle pour ces métiers émergents qui regroupent des dizaines de milliers de travailleurs, indépendants pour la plupart mais pas toujours, ce qui permettrait de répondre à la nécessité d’encadrement et de représentation de ces professions.
• Code APE 8690F : nous souhaitons un regroupement unique sous le code 8690F qui correspond le mieux à nos activités.
• Réglementation socle de formation : l’encadrement de nos professions passe par la définition d’un socle de formation minimum et règlementé.