Signez et faites signer la pétition contre la prostitution dans les salons de massage

2021, Zéromacho a fêté ses 10 ans d’activité en lançant une grande action contre le système prostitueur. Ses équipes on parcouru les rues de Paris pour recenser les prétendus « salons de massages » asiatiques qui sont en réalité des établissements de prostitution. Elles en ont trouvé plus de 300, avec une concentration record – 55 – dans le 17e arrondissement. Le nombre dans chaque arrondissement est tenu à jour sur le site https://zeromacho.fr/action-84/

Sur les sites web de ces « salons », accessibles à tout le monde, comme à la police, les commentaires des « utilisateurs » ne laissent aucun doute sur les actes de prostitution (« massages avec finitions ») qui s’y pratiquent. Indice qui ne trompe pas : on voit seulement des hommes y entrer ou en sortir. Des hommes qui profitent de la misère de ces Chinoises pauvres. Des hommes dont Zéromacho dénonce l’oppression sexiste, raciste et classiste. Des hommes dont l’argent enrichit des proxénètes, propriétaires, bailleurs ou trafiquants. Des hommes qui contribuent à la traite des êtres humains.

Ici la synthèse des observations de Zéromacho : https://zeromacho.fr/wp-content/uploads/2021/09/synthese-salons-de-massages.pdf

Septembre 2021. Zéromacho adresse un signalement au procureur de la République de Paris en lui demandant de faire appliquer la loi. Des membres du réseau font de même, à Paris et dans d’autres départements : 63 personnes indiquent avoir écrit au procureur. Seuls répondent ceux de Paris et de Toulon. Plusieurs médias diffusent des informations et des reportages sur l’action de Zéromacho.

Février 2022. Zéromacho écrit aux maires des 20 arrondissements de Paris pour leur demander d’adresser un signalement à la procureure, et reçoit 11 réponses (sur 17 maires).

23 mars 2022. Le Conseil de Paris vote un vœu demandant au préfet de police d’agir contre ces salons. Des responsables de Zéromacho sont reçus par le chef de la Brigade de répression du proxénétisme ; la cheffe de l’Office central pour la répression de la traite des êtres humains ; les procureures de Paris chargées du dossier prostitution ; des maires d’arrondissements.

Conclusions de ces contacts :

• les maires ont peu de pouvoir dans ce domaine ;
• la justice et la police ont peu de moyens, et d’autres priorités ; chaque année, la police fait fermer quelques salons, mais d’autres ouvrent ailleurs.
• Tant que l’existence de ces prétendus « salons de massages » ne fera pas scandale à l’échelle nationale, il ne se passera pas grand chose.

Il ne reste qu’une solution : dénoncer ce scandale. CRIER plus fort. En plus grand nombre. Nous adresser à l’échelon supérieur, avec une seule demande : l’application de la loi. Tel est l’objectif de cette pétition adressée au procureur général François Molins.