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Le massage-bien-être dans le monde : Le Canada

Vu de France, le Canada, c’est l’hiver, la neige, le froid. Ce sont les forêts immenses, les nombreux lacs, les magnifiques paysages

Le massage-bien-être dans le monde : Le Canada

Vu de France, le Canada, c’est l’hiver, la neige, le froid. Ce sont les forêts immenses, les nombreux lacs, les magnifiques paysages. C’est aussi Québec, la « vieille capitale », et Montréal, première ville française d’Amérique. Mais les Canadiens sont surtout un peuple vaillant, déterminé et plein de bon sens.

Le bien-être canadien

Parler de bien-être en québécois peut avoir une résonance différente de celle que nous envisageons par chez nous. Le bien-être canadien, exprimé dans sa généralité, a un sens économique, comme celui d’être indépendant financièrement, avoir un travail intéressant, être propriétaire de son logement. D’ailleurs, l’aide sociale aux plus démunis se nomme au Québec le BS (bien-être social). Si les Canadiens anglophones sont inspirés par les États-Unis et si les Québécois sont influencés culturellement par la France, ils sont bien tous « Américains » dans leur habitude et leur système de fonctionnement. L’univers du bien-être, tels que nous l’envisageons en France, est intégré chez eux dans le concept de la santé et des médecines douces ou complémentaires. Entre d’autres termes, quand un Français parle de bien-être, un canadien parle de « mieux-vivre ».

La médecine douce

La médecine douce, qui est populaire au Canada, comprend six grandes pratiques principales : la chiropratique, l’acupuncture, l’ostéopathie, la massothérapie (celle qui nous concerne), la naturopathie et l’homéopathie.

Une enquête menée par Statistique Canada à la fin des années 1990 a révélé que 3,8 millions de Canadiens âgés de dix-huit ans et plus avaient consulté un praticien en médecine douce au moins une fois au cours des douze derniers mois. D’après le Fraser Institute, en 1997, les Canadiens ont dépensé environ 1,8 milliard de dollars canadiens en frais de visites à  des praticiens de soins parallèles et 2 milliards de plus pour les herbes, les vitamines, les produits amaigrissants et les livres sur la santé. En 2003, 20 % des Canadiens de douze ans et plus (5,4 millions de personnes) ont déclaré avoir eu recours à des soins de santé non traditionnels ou complémentaires ; actuellement, selon le dernier rapport de l’union des consommateurs du Canada, 70 % de la population canadienne aurait eu recours à ces pratiques au moins une fois.

D’après le ministère fédéral de la Santé, l’accroissement du recours aux médecines douces découlerait du vieillissement de la population et de l’augmentation des maladies chroniques. Aussi la demande de services des médecines douces sera-t-elle probablement exponentielle.

Prises en charge

Le ministère fédéral de la Santé est largement favorable à cette plus grande prise en charge de la santé de ses citoyens. Les médecines douces et les produits de santé naturels constituent des éléments importants pour aider les gens à mieux se soigner et également à diminuer les coûts de santé. Le bureau des produits de santé naturels, régi par le ministère de la Santé, agit également comme un catalyseur de ce changement vers un modèle de prestations de soins de santé plus holistique et proactif, en travaillant notamment sur la sensibilisation du public quant aux bienfaits de la prévention, du mieux-être et des soins auto-administrés.

Au Canada, la responsabilité de la santé revient en grande partie aux provinces. Elles ont une compétence exclusive sur les systèmes de soins de santé en place, la réglementation des professions de la santé, l’assurance-maladie, les normes de santé et de sécurité au travail, les exigences de la santé publique ou la formation des professionnels de la santé. La loi détermine les qualifications requises pour exercer, les normes de pratiques et aussi les pouvoirs des praticiens. C’est en vertu de cet encadrement que certains actes sont réservés exclusivement aux membres de certaines professions.

Il existe aujourd’hui au Canada plus de trente-cinq professions de santé réglementées. Un certain nombre de professions (médecins, dentistes, infirmières et infirmiers, pharmaciens) sont réglementées dans toutes les juridictions provinciales canadiennes. Il existe pour les autres pratiques des divergences d’une juridiction à l’autre. Par exemple, la massothérapie est pratiquée partout au Canada mais seuls la Colombie-Britannique et l’Ontario ont jugé bon de réglementer cette pratique.

Chaque province a le pouvoir de déterminer quelle pratique ou profession peut ou doit être réglementée et celui de fixer les conditions d’accès à une profession réglementée. Lorsque le pouvoir leur est délégué, les corporations professionnelles peuvent établir un processus exact d’attribution de permis d’exercice. Elles doivent cependant rendre des comptes au gouvernement provincial ou territorial qui leur a délégué ses pouvoirs.

La massothérapie

Le praticien en massage-bien-être en France serait considéré comme un massothérapeute au Canada. Le terme de massothérapie englobe un ensemble de techniques de massage qui, malgré leurs différences de philosophie et de manipulations, partagent un certain nombre de principes et de méthodes ayant pour objectif de favoriser la détente (musculaire et nerveuse), la circulation sanguine et lymphatique, l’assimilation et la digestion des aliments, l’élimination des toxines, le fonctionnement des organes vitaux et l’éveil à une conscience psychocorporelle. C’est ainsi que la Fédération québécoise de massothérapeute englobe les mêmes techniques que la FFMBE.

La massothérapie est réglementée en Ontario et en Colombie- Britannique – mais pas au Québec. Quoique les deux premiers réglementent la massothérapie et rendent obligatoire l’adhésion à l’association provinciale des massothérapeutes agréés, massage therapist est un titre réservé. Cela implique que certains praticiens peuvent prodiguer des massages mais qu’ils ne pourront se prévaloir du titre sans être membres de l’ordre des massothérapeutes de l’Ontario. L’ordre accrédite les écoles habilitées à offrir la formation de massothérapeute, d’une durée de deux à trois ans.

En Colombie-Britannique, la massothérapie, longtemps visée par les dispositions du Physiotherapy Act, est une profession réglementée depuis 1995, en vertu du Health Profession Act. Le College of Massage Therapists of British Columbia, en vertu de la Massage Therapists Regulation, est l’ordre professionnel chargé de veiller à la protection du public en s’assurant notamment que seuls ses membres exercent sous le titre de massothérapeutes ou toute autre désignation similaire.

Au Québec, la massothérapie n’est pas réglementée et l’adhésion à un organisme d’autoréglementation est volontaire. On dénombre sur Internet près d’une dizaine d’associations regroupant des massothérapeutes et un examen sommaire du contenu de ces sites ne permet pas d’établir quelles sont les organisations les plus crédibles. La majorité de ces organisations semblent avoir des exigences minimales quant à la formation et disposent de règlements et d’un code de déontologie. Plusieurs déplorent le manque d’encadrement de la profession et semblent indiquer que l’adhésion d’un massothérapeute à cette association constitue, faute de mieux, le meilleur moyen pour le public de savoir si l’on a affaire à un massothérapeute qualifié.

La majorité des associations ont des exigences similaires quant à la formation. Ainsi, on retrouve chez plusieurs d’entre elles un premier niveau de formation de praticien cumulant 400 à 500 heures et qui touche la base des techniques de massage et des notions d’anatomie et de physiologie, puis une formation plus élaborée conduisant au titre de massothérapeute, d’associations regroupant des massothérapeutes et un examen sommaire du contenu de ces sites ne permet pas d’établir quelles sont les organisations les plus crédibles. La majorité de ces organisations semblent avoir des exigences minimales quant à la formation et disposent de règlements et d’un code de déontologie. Plusieurs déplorent le manque d’encadrement de la profession et semblent indiquer que l’adhésion d’un massothérapeute à cette association constitue, faute de mieux, le meilleur moyen pour le public de savoir si l’on a affaire à un massothérapeute qualifié.

La majorité des associations ont des exigences similaires quant à la formation. Ainsi, on retrouve chez plusieurs d’entre elles un premier niveau de formation de praticien cumulant 400 à 500 heures et qui touche la base des techniques de massage et des notions d’anatomie et de physiologie, puis une formation plus élaborée conduisant au titre de massothérapeute, le nombre d’heures de formation exigées pour exercer varie considérablement.

En Ontario, la massothérapie est réglementée en vertu de la loi de 1991 sur les professions de la santé réglementées et cumulant 500 heures ou plus et où l’étudiant approfondit l’une des différentes techniques de massage.

Source

Par  Patrice MINERY/ paru dans La Massagère / Numéro 15 / 2014.

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