Stress et massage

Le stress, un mot galvaudé que l’on retrouve ancré dans notre société à tous les niveaux et particulièrement dans le monde du travail.

Stress et massage

Le stress, un mot galvaudé que l’on retrouve ancré dans notre société à tous les niveaux et particulièrement dans le monde du travail. Mais au fond qu’est-ce que le stress, comment le définir ? Que met-il en jeux dans notre corps ? Enfin, en quoi et comment le massage peut-il avoir une influence sur lui ?

Qu’est-ce que le stress ?

S’il on s’en tient à la définition du Larousse, c’est un « état réactionnel de l’organisme soumis à une agression brusque. ». A l’origine le stress est donc lié à une capacité naturelle d’adaptation pour répondre à des évènements extérieurs à l’organisme. Ainsi, nos ancêtres vivant plus en symbiose avec la nature et leur environnement devaient pouvoir réagir rapidement face à un danger comme par exemple prendre la fuite devant un animal.

Ainsi notre organisme va réagir face à cet évènement et concentrer toute ses forces et son énergie pour s’adapter à la situation. Il s’agit donc d’une réaction normale et nécessaire pour l’homme. Si le stress permet d’échapper à une situation immédiate, forte mais brève dans la durée, il est bénéfique. Le problème c’est quand les situations extérieures perdures et que le stress est vécu en permanence.

Hans Selye (1907-1982), médecin québécois, a été l’un des pionniers des études sur le stress. Il a ainsi distingué 3 phases en situation de stress :

• La réaction d’alarme : face à l’agression, le corps réagit par la libération d’hormones comme l’adrénaline.

• La phase de résistance : quand l’agression se prolonge l’organisme va chercher à compenser les dépenses énergétiques pour faire face à la situation, c’est là que le cortisol va intervenir.

• La phase d’épuisement : l’individu ne parvient plus à s’adapter à la situation, l’organisme craque. Dans son extrême limite, l’épuisement conduit au Burn-out.

Ces phases décrivent le fonctionnement physiologique du corps. D’un point de vue psychologique nous ne sommes pas égaux face à une situation stressante car chacun va interpréter la situation en fonction de son expérience, de son vécu et de son ressenti. C’est pourquoi certaines personnes seront plus sensibles aux changements de situations de vie (déménagement, grossesse, deuil, divorce, situation professionnelles, etc.), d’autres le seront plus face au domaine relationnel (sociales, familiales, professionnelles, etc.).

Le jeu hormonal du stress dans le corps ?

L’hypothalamus assure un double rôle de contrôle des sécrétions hormonales dans la glande endocrine de l’hypophyse et de contrôle du système nerveux végétatif ou autonome qui régule notamment la respiration, la digestion, les excrétions, la circulation sanguine (battements cardiaques, pression artérielle).

Plusieurs hormones vont intervenir, dont les deux principales sont :

• L’adrénaline va permettre à l’organisme de répondre au stress dans un premier temps, elle fonctionne un peu comme une alarme et va agir sur le rythme cardiaque et la respiration qui vont accélérer et augmenter la pression artérielle.

• Le cortisol va intervenir en phase de résistance et se prolonger dans le temps mais il entraîne des conséquences délétères par son impact sur la glycémie et l’insuline, sur les hormones thyroïdienne, sur le système immunitaire, inhibe l’hormone de la leptine qui envoie le message de satiété, sur la qualité du sommeil. A terme si le taux de cortisol est trop élevé il peut provoquer. L’épuisement dans son extrême limite

Comment le massage peut diminuer le stress ?

Sur le plan physique, le massage est un excellent moyen d’apaiser les tensions musculaires dues au stress. Pour beaucoup, le stress se loge principalement sur le dos, « j’en ai plein le dos » et plus particulièrement sur le muscle du trapèze qui se trouve dans 99% des cas très tendu. Ce qui amène à terme des torticolis.

Dans notre société, le stress est principalement psycho-émotionnel, et toutes ces émotions se cumulent dans la zone du plexus, du ventre et du diaphragme.

Le massage va permettre de détendre toutes ces zones de tensions et soulager l’impact du stress sur le corps.

De plus, en activant le système nerveux, le massage va favoriser la sécrétion de l’ocytocine qui va faire baisser le taux de cortisol et permettre ainsi d’éviter les effets délétères à long terme d’un taux de cortisol élevé. L’ocytocine est souvent appelée « hormone de l’amour » tout simplement car elle intervient pendant l’accouchement et après la naissance où elle est stimulée lors de l’allaitement. Elle joue un rôle dans l’attachement mère-enfant mais également dans les relations sociales.

Une étude de 2008, menée en Australie (Garner, Phillips et coll., 2008) a examiné l’efficacité de la massothérapie dans la réduction du stress, de l’anxiété et de l’agressivité chez de jeunes adultes en soins psychiatriques. Cette étude a été menée en comparant le traitement «normal» de patients avec une suite de traitements «normaux» avec interventions en massothérapie sur une période de sept semaines consécutives. L’étude a démontré une réduction importante de l’anxiété, du pouls au repos et des niveaux de cortisol rapportés par le patient suivant immédiatement la première et la dernière séance de massothérapie, tandis que des améliorations notables des résultats aux tests mesurant l’hostilité et la dépression ont été observées chez les deux groupes en traitement. La massothérapie a eu des effets positifs immédiats sur les mesures liées à l’anxiété et, conséquemment, peut être qualifiée comme étant «réduisant le stress et l’anxiété chez les patients hospitalisés souffrant de troubles psychiatriques lourds»

Quels types de massage peuvent jouer un rôle dans la production d’ocytocine ? Pour qu’un massage soit efficace il doit être donné avec de l’empathie, avoir un côté maternant, unifiant, tenant compte de l’individu dans sa globalité, de façon holistique.

Quels types de massage peuvent jouer un rôle dans la production d’ocytocine ? Pour qu’un massage soit efficace il doit être donné avec de l’empathie, avoir un côté maternant, unifiant, tenant compte de l’individu dans sa globalité, de façon holistique.

Sources :

• Larousse médical

• Tiffany Field « Les bienfaits du toucher » (éditions Petite Biblio Payot Santé)

Source

Par  Lise LEDROIT et François HINSINGER 

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