L’accompagnement est une relation de personne à personne, de sujet à sujet. C’est un rapport social entre un professionnel formé à cette démarche et un client qui exprime une demande ou un besoin. Evoquer ce rapport professionnel permet de positionner d’emblée la relation d’accompagnement dans un contexte qui n’est pas seulement de l’ordre de la bienveillance. Il s’agit bien aussi d’une relation contractuelle, d’un côté une compétence sans cesse ajustée, et de l’autre, une demande spécifique.
Pour que la relation d’accompagnement s’élabore et prenne de la consistance, un cadre est nécessaire. Il s’appuie sur le respect de principes déontologiques et éthiques, ainsi que sur le professionnalisme. Ces paramètres sont incontournables pour qu’un accompagnement soit adapté, juste, et pour que la présence à l’autre transcende la technique.
Cette présence à l’autre exige un réglage constant de la posture de l’accompagnant, dans sa distance et sa proximité, dans sa disponibilité et son attention, dans sa tolérance et son accueil. La présence à l’autre réside dans l’art, la manière et l’implication d’être avec et aux côtés de l’accompagné. Sans oublier que, être dans la relation, c’est être centré dans son corps, vigilant à ses mouvements intérieurs comme les transferts et les contre- transferts, et attentif à la question de la distance à l’autre, nécessairement sans cesse remise en question.
L’accompagnement est tout à la fois une posture, une dimension intérieure en mouvement et une dynamique relationnelle.