Ce point ne figure pas dans le contrat. Dans les faits, les clients qui disposent d’un compte sur le site Internet de la centrale d’achat sont invités à rédiger une évaluation sur la prestation reçue. Les données restent la propriété de la centrale d’achat qui peut les partager ou non avec le prestataire, selon son gré.
Dans certains cas, les évaluations sont rendues publiques sur le site Internet de la centrale d’achat. Le prestataire n’a aucune maîtrise sur la diffusion de ces avis.
En résumé, la signature d’un contrat avec une centrale d’achat spécialisée dans les coffrets cadeau expose la praticienne ou le praticien à un risque : voir son nom, son enseigne, son activité, ses photographies, ses textes utilisés sans contrôle sur le web, avec toutes les conséquences que cela entraîne sur l’image et la notoriété du prestataire. En outre, le contrat engage le prestataire dans le temps ; il reste flou sur le calcul de la commission ; il expose le prestataire aux humeurs de clients souvent échaudés par des expériences antérieures dans l’utilisation d’un coffret.
Reste une question de fond : est-il pertinent de déposer ses prestations, son savoir-faire et son savoir-être, dans une box qui voyagera dans une jungle où hypermarchés et sites de vente en ligne dictent leur loi ? Autrement dit, les massages bien-être sont-ils solubles dans un capitalisme mondialisé ? L’entrepreneure ayant le goût de l’indépendance dispose de ressources sans doute plus pertinentes pour développer et maîtriser son activité.
En lieu et place des sites de vente en ligne, une réflexion pourrait s’engager sur l’appropriation des outils numériques par les praticiennes et praticiens en massages bien-être. Un tel sujet mériterait un article à part entière. Plus que jamais, il appartient à notre secteur d’activité de prendre son e-destin en mains.