Fondée en 2005
Fondée en 2005
Envoyés en mission dans divers établissements – des hôpitaux à l’Université de Nanterre, en passant par des festivals pour la sensibilisation de la sexualité des jeunes en situation d’handicap et des journées de bien-être en entreprise – ces élèves-praticiens découvrent que le toucher, dans la philosophie de L’Art du Toucher, est bien plus qu’un geste thérapeutique ; il est un langage universel, un moyen de communication non verbal qui installe un lien de confiance et de sécurité.
Pour L’Art du Toucher, le toucher n’est pas seulement une interaction physique, mais une connexion qui s’établit entre les corps et les âmes, permettant de percevoir la personne dans sa globalité.
Dans le cadre du shiatsu, cette pratique de toucher harmonise les énergies, réduit le stress et stimule les forces naturelles de guérison du corps.
Pour les personnes avec des handicaps, le toucher permet une approche douce qui contourne les barrières verbales et émotionnelles, apportant une expérience sensorielle profonde et souvent libératrice.
Les effets du toucher sont nombreux :
Barbara Aubry, fondatrice de l’école, partage un souvenir marquant d’une séance à l’IME. Un jeune garçon, atteint de troubles de la communication et habituellement réticent à tout contact, finit par s’endormir profondément au cours d’une session de shiatsu.
« Ce garçon se protège en portant toujours une casquette pour éviter les regards. Le praticien, en lui expliquant chaque étape de la séance et en appliquant des pressions légères, a su l’apaiser. Peu à peu, il s’est détendu, jusqu’à s’endormir, les bras ouverts, dans un sommeil bruyant et paisible. C’était un véritable exploit, et les éducateurs étaient stupéfaits, car ils nous ont confié qu’il est presque impossible pour eux d’établir un contact physique avec lui. »
Pour les élèves de L’Art du Toucher, intervenir auprès d’enfants et d’adolescents en situation de handicap est une expérience unique et extrêmement formatrice.
Laura Lupes, élève-praticienne, explique que cette expérience lui a permis d’apprendre à adapter son approche et à développer des stratégies spécifiques selon chaque enfant :
« Le shiatsu, tel qu’on l’apprend à L’Art du Toucher, m’a permis de comprendre que le toucher peut ouvrir des portes là où les mots échouent. J’ai vu des enfants habituellement repliés sur eux-mêmes commencer à se détendre, à respirer plus profondément et même à sourire. »
Pour Lamia Hadouch, éducatrice spécialisée à l’IME et initiatrice de cette collaboration, le shiatsu est un outil précieux pour apaiser les enfants et instaurer un climat de confiance :
« Voir un enfant se détendre jusqu’à s’endormir alors qu’il refuse habituellement tout contact est un immense succès. Les effets de la séance vont au-delà de la relaxation ; le shiatsu, avec cette approche bienveillante du toucher, permet aux enfants de se sentir en sécurité et de lâcher prise. »
“J’ai eu la chance cette année de participer à un des projets de l’école de formation L’Art du Toucher, une expérience qui s’inscrit parfaitement dans l’orientation que j’avais souhaitée dans mon parcours Shiatsu. En effet, le shiatsu adapté aux enfants et adolescents à besoins particuliers – pour lequel j’avais suivi fin 2023 la formation Technique MEBP (Massage pour Enfants à Besoins Particuliers) – a toute sa place dans les établissements médico-éducatifs comme les IME.
Grâce au projet initié par L’Art du Toucher, j’ai pu participer à trois séances de shiatsu, rassemblant des praticiennes volontaires ou élèves en shiatsu et un groupe d’adolescents désireux de vivre cette expérience. Ces adolescents, qui ne peuvent pas suivre un parcours scolaire traditionnel, ont bien accueilli les séances et revenaient volontiers. Pour eux, le travail de shiatsu a été adapté avant même de commencer, avec une présentation visuelle de la séance (certains receveurs étant non-verbaux) et un ciblage des parties corporelles ou sensorielles à traiter avec une attention particulière. L’écoute et la communication tout au long de la séance étaient impératives et représentaient la clé d’une intervention réussie.
J’ai également eu l’occasion de donner du shiatsu au personnel encadrant, un geste particulièrement apprécié, car le travail quotidien avec les adolescents exige une vigilance constante, pouvant engendrer des tensions sur tous les plans (physique, psychique, émotionnel) si la récupération ne s’effectue pas correctement.
Ces interventions m’ont confirmé que le shiatsu est un moyen efficace pour accompagner les enfants et adolescents à besoins particuliers (autisme, TDAH, troubles Dys, etc.) ainsi que leur entourage proche, leur offrant la possibilité de libérer le stress accumulé au quotidien et de bénéficier d’un moment privilégié qui leur est dédié.
Je remercie Barbara, qui a initié ce projet, Lamia, qui nous a ouvert les portes de l’IME Croizat à Saint-Ouen, et Lydianne, qui a organisé nos séances.”
Pour L’Art du Toucher, le toucher est un vecteur de bien-être capable de transcender les limites du handicap. Dans ces contextes diversifiés, du centre médico-éducatif aux milieux hospitaliers et universitaires, le toucher devient une réponse aux besoins d’apaisement, de régulation émotionnelle et de reconnexion corporelle.
En apportant un cadre de détente et d’écoute silencieuse, le toucher favorise un relâchement des tensions et installe un espace où l’enfant ou l’adulte peut se sentir reconnu et respecté dans son unicité.
En conclusion, l’expérience de L’Art du Toucher à l’IME de Saint-Ouen montre comment le shiatsu et le toucher bienveillant créent une véritable connexion humaine, permettant aux enfants en situation de handicap de ressentir une sécurité et un réconfort souvent inaccessibles autrement. Ces moments de partage et de soin soulignent la puissance de l’art du toucher comme vecteur de bien-être et d’intégration.
Source
Par Barbara AUBRY, fondatrice de l’organisme de formation professionnel agréée L’Art du Toucher à Paris.
Autres articles à découvrir
