L’analyse des résultats du sondage national professions du massage 2023 autorise une image assez précise de la réalité des professionnels du massage. Ou plutôt une image de la diversité des réalités dans lesquelles ils évoluent : mille réalités à n’en pas douter, autant d’individualités, chacune définie par son parcours, sa relation au toucher et son attention à l’autre. Pour autant, et puisque tel est l’exercice imposé par la quête sous-jacente d’un sondage, nous pouvons nous essayer à dessiner quelques figures types : des personnages purement sociologiques, qui doivent permettre à qui de droit (la FFMBE, les pouvoirs publics, les organismes sociaux) de définir des politiques de structuration de la profession en cohérence avec les réalités de son exercice.
Première figure type : le MASSEUR PROFESSIONNEL existe. Il, elle, a plus de 40 ans, a connu une précédente carrière professionnelle et s’est formé au massage, durant plus de 200 heures, dans le cadre d’une reconversion. Profession libérale sous statut de micro-entrepreneur, il, elle, exerce à temps complet, et exclusivement, le métier de masseur, en conjuguant diverses approches du massage, de bien-être, mais également d’accompagnement à la santé. Installé en cabinet individuel, il, elle, intervient également au domicile de ses clients et, parfois, en entreprise ou dans des institutions de santé ou de soin. Ses revenus sont très différenciés : de faibles à confortables, selon son mode d’exercice et la performance de son action commerciale.
Seconde figure type : le PRATICIEN EN SOINS COMPLEMENTAIRES. Il, elle, est également issu d’une démarche de reconversion et s’est formé à au moins deux techniques de soins (sophrologie, naturopathie, réflexologie…) dont le massage. Son offre de massage s’agence dans une approche plus globale de prise en charge pour l’accompagnement à la santé du patient. La rémunération issue des prestations de massage ne constitue qu’une part de ses revenus. Il, elle, exerce sous statut de micro-entrepreneur. Il, elle, ne se définit pas nécessairement par le massage, mais plus globalement par la cohérence de son univers de soin complémentaires.
Troisième figure type : le MASSEUR PLURIACTIF. Il, elle, exerce le massage à temps partiel, en complément d’une activité de loisirs et de tourisme, ou en parallèle d’une ou plusieurs activités professionnelles n’ayant pas nécessairement de lien avec les soins à la personne. Peu formé, il, elle, agence son activité dans une logique souvent interstitielle, voire opportuniste, sans nécessairement l’inscrire dans une démarche commerciale construite. Le masseur pluriactif ne se définit pas nécessairement comme masseur et ne retire qu’une rémunération marginale de cette activité.
Merci à la FFMBE pour cet exercice de recensement et pour son action au quotidien visant a rendre notre profession plus structurée, représentée, visible, et mieux reconnue.
🧘♀️ Marilyne
Merci pour cette enquête! Difficile de tenir sur le long terme avec le massage. Parce que les personnes ne sont pas conscientes de l’importance des soins du corps qui entretiennent notre santé, notre immunité! Parce que le massage est vu comme de la détente que l’on pratique en vacances, en voyage (et c’est moins cher!). Parce que ce n’est pas évident de se faire masser par quelqu’un que l’on ne connaît pas, on va chez l’esthéticienne, que l’on connaît, mais elle n’est pas forcément bien expérimentée…
Je retrouve bien dans cet article ce à quoi je m’attendais. Très intéressant
Merci pour ce sondage pertinent, éclairant pour nous professionnels et le public ! Enrichit mes connaissances et fière d’adhérer à FFMBE.