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Sondage national / Professions du massage / Avril 2023

Qui sont les professionnels du massage ? Quelles représentations ont-ils de leur activité ? Dans quelles conditions exercent-ils ? Le sondage national réalisé par l’observatoire des professions du massage permet d’appréhender la réalité et la diversité d’une profession.

Sondage réalisé du 20 mars au 20 avril 2023 – 1.581 répondants – dont 38,7% adhérents FFMBE et 61,3% non adhérents.

Qui sont les professionnels du massage ?

L’analyse des résultats du sondage national professions du massage 2023 autorise une image assez précise de la réalité des professionnels du massage. Ou plutôt une image de la diversité des réalités dans lesquelles ils évoluent : mille réalités à n’en pas douter, autant d’individualités, chacune définie par son parcours, sa relation au toucher et son attention à l’autre. Pour autant, et puisque tel est l’exercice imposé par la quête sous-jacente d’un sondage, nous pouvons nous essayer à dessiner quelques figures types : des personnages purement sociologiques, qui doivent permettre à qui de droit (la FFMBE, les pouvoirs publics, les organismes sociaux) de définir des politiques de structuration de la profession en cohérence avec les réalités de son exercice.

Première figure type : le MASSEUR PROFESSIONNEL existe. Il, elle, a plus de 40 ans, a connu une précédente carrière professionnelle et s’est formé au massage, durant plus de 200 heures, dans le cadre d’une reconversion. Profession libérale sous statut de micro-entrepreneur, il, elle, exerce à temps complet, et exclusivement, le métier de masseur, en conjuguant diverses approches du massage, de bien-être, mais également d’accompagnement à la santé. Installé en cabinet individuel, il, elle, intervient également au domicile de ses clients et, parfois, en entreprise ou dans des institutions de santé ou de soin. Ses revenus sont très différenciés : de faibles à confortables, selon son mode d’exercice et la performance de son action commerciale.

Seconde figure type : le PRATICIEN EN SOINS COMPLEMENTAIRES. Il, elle, est également issu d’une démarche de reconversion et s’est formé à au moins deux techniques de soins (sophrologie, naturopathie, réflexologie…) dont le massage. Son offre de massage s’agence dans une approche plus globale de prise en charge pour l’accompagnement à la santé du patient. La rémunération issue des prestations de massage ne constitue qu’une part de ses revenus. Il, elle, exerce sous statut de micro-entrepreneur. Il, elle, ne se définit pas nécessairement par le massage, mais plus globalement par la cohérence de son univers de soin complémentaires.

Troisième figure type : le MASSEUR PLURIACTIF. Il, elle, exerce le massage à temps partiel, en complément d’une activité de loisirs et de tourisme, ou en parallèle d’une ou plusieurs activités professionnelles n’ayant pas nécessairement de lien avec les soins à la personne. Peu formé, il, elle, agence son activité dans une logique souvent interstitielle, voire opportuniste, sans nécessairement l’inscrire dans une démarche commerciale construite. Le masseur pluriactif ne se définit pas nécessairement comme masseur et ne retire qu’une rémunération marginale de cette activité.

Exercice professionnel

La profession de masseur s’exerce dans des contextes variés. Il peut s’agir d’une activité principale et exclusive (35%) ou d’une activité conjuguée avec d’autres pratiques de soin (43%). Dans 22% des cas, le massage est pratiqué à titre d’activité accessoire.

Les professionnels exercent principalement à temps plein (54%) ou à temps supérieur à 50% (20%). Le statut de travailleur indépendant, généralement placé sous le régime de la micro-entreprise, est adopté par une grande majorité (94%).

Formation professionnelle

77% des professionnels ont un niveau de formation égal ou supérieur au seuil de 200h fixé par les organisations professionnelles. Cette qualification est acquise en formation initiale (32%) ou dans un mixe formation initiale + formation continue (55%).

23% des professionnels ont un niveau de formation inférieur aux minimums requis par les organisations professionnelles. Il en est même 2% qui exercent avec un bagage inférieur à une semaine de formation.

Rémunération

Seuls 8% des professionnels du massage retirent de leur activité une rémunération supérieure à 2.000 euros nets mensuels et 24% une rémunération comprise entre 1.000 et 2.000 euros nets mensuels. Pour autant, 40% déclarent que leur rémunération est conforme ou supérieure à leurs objectifs. Des chiffres qui confirment que l’exercice du massage ne s’envisage pas uniquement à temps plein, et en mono activité.

Même s’ils sont peu nombreux, les 2% de praticiens qui perçoivent plus de 3.000 euros nets mensuels, ou les 3% qui déclarent que leur rémunération est supérieure à leurs objectifs initiaux, font la démonstration qu’il est possible de vivre confortablement d’une activité de massage.

Pratiques professionnelles

Les praticiens définissent diversement leurs pratiques, et les conjuguent entre elles. Ainsi, si 88% déclarent que leur activité s’apparente au bien-être, ils sont également 42% à affirmer qu’elle participe de l’accompagnement à la santé, 40% de la massothérapie et 34% de la prévention.

D’autres pratiques sont évoquées, qui relèvent majoritairement de l’accompagnement à la santé (réflexologie, énergétique, relaxation…) et de la complémentarité avec des techniques d’accompagnement à la santé (somatothérapie, anti-stress, médecine traditionnelle chinoise…).

La même diversité se retrouve si l’on observe les choses du côté des attentes de la clientèle : ainsi, si 79% des clients sont en demande de passer un bon moment et de se faire plaisir, ils sont également 82% en attente de traiter les suites d’efforts, de stress ou de tensions. Les demandes portent également sur la santé globale (73%) ; l’accompagnement de problèmes de santé (43%) ; l’exploration de problèmes de santé non caractérisés (31%).

Environnement d’exercice professionnel

Les professionnels du massage exercent majoritairement en cabinet, qu’il soit individuel (68%) ou de groupe (16%). Ils interviennent également en toutes sortes d’institutions : entreprises (24%) ; instituts et hôtels (19%) ; institutions de santé et de soin (12%).

Leur activité se déploie dans tous les territoires, qu’il s’agisse d’agglomération (22%), de grandes villes (33%), de villes moyennes (20%) ou en milieu rural (25%).

Profil des professionnels du massage

La pyramide des âges des professionnels du massage se caractérise par une faible représentation des moins de 30 ans (3%) et des 30-40 ans (20%). Il serait un peu rapide d’en conclure que la profession est vieillissante faute de renouvellement. La réalité est plutôt que l’accès à la profession se fait tardivement, à l’occasion d’une reconversion ou d’un retour à une activité professionnelle. Ainsi, la moyenne d’âge des stagiaires actuellement en formation initiale dans les écoles agréées FFMBE (415 stagiaires, avril 2023) est de 43 ans et seuls 49 d’entre eux (11,8%) ont moins de 30 ans.

L’exercice des professions du massage s’inscrit dans la durée : 27% des professionnels sont en exercice depuis plus 10 ans. Toutefois, 73% des praticiens exercent depuis moins de 10 ans, ce qui témoigne d’un renouvellement rapide. Celui-ci s’explique par la conjugaison de plusieurs facteurs : l’entrée tardive dans la profession ; les défections associées à la difficulté à atteindre les objectifs de chiffre d’affaires ; les exigences importantes de l’activité (capacité physique, disponibilité, capacité d’écoute…) et le turnover associé à des cohortes issues d’une démarche de reconversion parfois associée à la recherche d’un nouveau mode de vie.

Un échantillon de 1.581 répondants

En l’absence de réglementation et de caractérisation juridique de la profession, il n’est pas possible de recenser les praticiens du massage. Cette situation ne permet donc pas d’échantillonner un sondage et de garantir qu’il est représentatif. Tout au plus pouvons-nous soutenir qu’en recrutant les sondés via les réseaux sociaux, et en présence d’un échantillon de 1.581 répondants, dont 61% ne sont pas adhérents de la FFMBE, nous obtenons une image de la profession qui a une forte probabilité d’être fidèle. Ce sondage est, en toute hypothèse, représentatif des professionnels du massage qui suivent l’actualité du métier, telle que diffusée par la FFMBE, et se sont sentis concernés par cet appel à décrire leurs réalités professionnelles.

Source

Par  Joël DEMASSON, Président de la Fédération Française de Massages-Bien-Être (FFMBE)

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Merci à la FFMBE pour cet exercice de recensement et pour son action au quotidien visant a rendre notre profession plus structurée, représentée, visible, et mieux reconnue.
🧘‍♀️ Marilyne

Dernière modification le 1 année il y a par GADROY

Merci pour cette enquête! Difficile de tenir sur le long terme avec le massage. Parce que les personnes ne sont pas conscientes de l’importance des soins du corps qui entretiennent notre santé, notre immunité! Parce que le massage est vu comme de la détente que l’on pratique en vacances, en voyage (et c’est moins cher!). Parce que ce n’est pas évident de se faire masser par quelqu’un que l’on ne connaît pas, on va chez l’esthéticienne, que l’on connaît, mais elle n’est pas forcément bien expérimentée…

Je retrouve bien dans cet article ce à quoi je m’attendais. Très intéressant

Merci pour ce sondage pertinent, éclairant pour nous professionnels et le public ! Enrichit mes connaissances et fière d’adhérer à FFMBE.

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