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Le masseur, un sportif qui s’ignore.

Tendinites, troubles musculosquelettiques, douleurs articulaires, syndrome du canal carpien... Longue est la liste des troubles liés à la pratique du massage.

En formation, il nous est enseigné que le massage ne se fait pas en force, que tout est dans le « poids du corps », fluide, qu’il s’agit d’un art maîtrisé. Il n’en reste pas moins, qu’au pic de notre activité, notre corps est sollicité comme celui d’un sportif.

Aussi j’avais envie de vous présenter ici quelques pistes d’actions naturelles, simples et préventives, pour pratiquer le massage sans gêne, ni douleurs.


Trouver le mouvement juste

Les petites articulations de la main étant fragiles, il est important de les préserver. Il est essentiel d’écouter son corps et d’identifier les manœuvres qui génèrent de l’inconfort. Une fois les sources d’inconfort décelées, il ne reste qu’à trouver des alternatives en modifiant sa pratique. Trouver de nouvelles manœuvres qui utilisent d’avantage les avant-bras, les phalanges, les coudes. Notre pratique est sans limite. Cela nous oblige à nous renouveler, sortir de notre zone de confort, être imaginatif.

Il faut également faire attention à nos positions lorsque nous massons. Avant tout, bien régler sa table de massage, être en fente pour éviter les tensions dans le dos, gainer notre corps pour garantir un bon maintien, être dans l’axe. Beaucoup de choses auxquelles penser, mais finalement, tout cela se fait naturellement. Là encore, il faut écouter son corps, il nous prévient souvent lorsque nous commettons une erreur.

>>> Voici un lien qui peut vous intéresser sur le sujet : Publications destinées à la prévention des troubles musculosquelettiques en massothérapie.


Bien s’échauffer

Avant une activité physique, il est naturel d’échauffer nos muscles, nos articulations, de préparer notre corps à l’effort. Il doit en être de même avant une séance de massage.

L’échauffement permet aux muscles de débuter leur effort en douceur. Il entraine la dilatation des vaisseaux sanguins et augmente la température du corps, ce qui conditionne le muscle à l’effort et prévient le risque d’accident.

L’échauffement prépare le corps et l’esprit au travail à venir, il doit être fait comme un rituel. Nous devrions prendre au moins 5 minutes, avant le début de la journée (ou avant chaque massage) pour nous échauffer en portant une attention particulière au niveau des doigts, poignets et bras. Les mots clés : échauffer et assouplir.


Penser à s’étirer

S’étirer, c’est rendre les muscles et les tendons plus élastiques et donc entretenir la mobilité du corps. Après chaque journée (ou après chaque séance), prendre un temps d’étirement. Ces étirements peuvent être courts mais doivent surtout être réalisés en douceur. Cela redonne leur longueur initiale aux muscles et tendons qui se sont contractés à l’effort. Il peut être intéressant de faire comme une routine avec des gestes précis et répétés. Etirer le corps, les bras et les épaules, les poignets, les mains et les doigts. Les mots clés : allonger et souffler.


Faire du renforcement musculaire

Cela permet notamment de rendre les muscles plus toniques, d’augmenter la densité osseuse, de drainer les tissus et de fait, d’abaisser les risques de blessures. Les petits muscles et tendons de la main ne sont pas adaptés aux travaux en force ou répétitifs, il est donc intéressant de les renforcer. Pour ce faire, il existe du matériel spécifique (notamment dédiés aux musiciens) qui permet de fortifier les doigts et la main ou, plus simplement, il est possible d’effectuer des exercices avec des petits objets du quotidien, à réaliser régulièrement.

>>> Voici quelques exercices qui peuvent vous inspirer : Exercices fonctionnels et musculaires pour la main ou encore 10 exercices pour les mains et les doigts.


Travailler son diaphragme

Ce muscle souvent oublié ou méconnu, se contracte et se relâche au rythme de la respiration, mais ses fonctions vont bien au-delà de la fonction respiratoire. Il permet une bonne désacidification du corps (via la compression des poumons notamment), le massage des viscères, le brassage des fluides ou encore le drainage de la lymphe et du sang. Les piliers du diaphragme s’attachent aux vertèbres et travaillent étroitement avec les muscles (carré des lombes, psoas…), aussi, dès que le diaphragme ne fonctionne pas correctement, il entraîne des répercutions ostéoarticulaires (douleurs cervicales, mauvaise posture, tensions, raideurs, douleurs …). On comprend mieux l’intérêt de bien détendre et étirer ce muscle afin qu’il fonctionne à plein régime, réduisant ainsi le risque des troubles
ostéoarticulaires.

>>> Voici quelques exercices qui peuvent vous inspirer : SG Étirements Ballon Abdominal (diaphragme) ou encore Le Diaphragme, à étirer ! Source : Alternative Santé avril 2021 n°89.


Bien s’alimenter

Si ce que l’on mange conditionne notre santé, cela influence également notre résistance et notre adaptation à l’effort. L’idéal est d’avoir une alimentation « équilibrée », c’est-à-dire complète (sans carence) et adaptée à notre mode de vie et de travail.
Idéalement : Consommer beaucoup de fibres pour les micronutriments (légumes crus et cuits, fruits). Ne pas négliger les protéines, pour fortifier les muscles, les tissus et les os et en varier la source : animale /végétale. Privilégier des glucides (sucres) à indice glycémique bas, pour avoir de l’énergie tout au long de la journée, sans ces fameux « coups de barre ». Et bien sûr, consommer des lipides (graisses) de qualité, comme les huiles végétales, en favorisant les oméga 3, reconnus, notamment, pour leurs vertus anti-inflammatoires.

>> Plus d’info sur : 12 chapitres pour comprendre les bases d’une alimentation saine


S’hydrater suffisamment

Lors d’une activité physique, le corps perd de l’eau avec la transpiration. Il faut donc compenser cette perte hydrique. Par ailleurs, boire de l’eau préserve les muscles et leur assure une bonne récupération, lubrifie les tendons (constitués à près de 70% d’eau), ce qui réduit le risque de tendinite et permet également d’éliminer les déchets azotés, pour ne citer que ces avantages.
L’effort fourni durant le massage nous fait perdre de l’eau, aussi, il est nécessaire de boire tout au long de la journée et en petite quantité. Il est difficile de recommander une quantité précise, cela est propre à chacun, mais il est bien certain qu’il faille atteindre le litre et demi d’eau, au minimum, lors d’une journée de travail intensive.


Bien récupérer

S’il est vrai que le massage est un échange, notre métier n’en n’est pas moins un métier, où l’on se donne beaucoup. Il demande d’avoir une bonne condition physique, d’être disponible à l’autre, d’avoir de l’empathie, de l’écoute, de l’attention et de l’énergie pour en donner et évacuer celle que l’on reçoit.
Pour tout cela, il est primordial de savoir se reposer, se ressourcer, s’accorder des temps de repos. A la fois pour le corps mais aussi pour l’esprit. Pour ce faire, il est important de connaitre ses ressources, ce qui nous fait du bien. Une fois nos ressources identifiées (ce peut être, une balade en pleine nature, dormir, lire, être entre amis, se faire masser, prendre un bain, nager …), les utiliser selon les besoins. Être à l’écoute de son corps, de son état physique et mental est primordial pour préserver sa santé et son bien-être.


Il ne s’agit là que de techniques simples mais, mises en pratique régulièrement, elles peuvent apporter un réel mieux-être et constituent une action de prévention des risques liés à notre profession.

Je vous souhaite de très belles expérimentations.

Source

Par Myriam Masini / ©unemainposee.fr

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Très intéressant et complet, merci !
J’apprécie aussi les liens vers les exercices.

Quelle complète piqûre de rappel! Merci (:

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