Il vous faut un bon véhicule, un véhicule confortable et fiable. Selon votre environnement commercial, la zone de chalandise – c’est-à-dire l’étendue de territoire qu’il faudra couvrir pour avoir une clientèle suffisante – sera plus ou moins étendue. Plutôt “plus” que “moins”. Sauf cas particulier, vous risquez de faire pas mal de kilomètres.
Au coût du véhicule s’ajoutent les frais inhérents, frais qu’il ne faut pas sous-estimer : carburant, péages, stationnements, usure accélérée et entretien conséquent… C’est un budget qu’il faut mettre en balance avec le coût de location d’un local commercial.
Vous allez aussi passer pas mal de temps en voiture, ce qui aura inévitablement un impact sur votre bien-être et votre santé. Notamment en ville où les temps de déplacement sont incertains et souvent pénibles. Selon votre localisation, selon votre parcours, le réseau routier est de qualité inégale et la fluidité de circulation très variable d’une heure à l’autre. Cela peut générer pas mal de stress… Cela ne se fait pas pour un praticien d’arriver stressé et fourbu ! Vous devrez donc prévoir large pour vous garantir d’être à l’heure et éviter tout stress inutile, ce qui augmente encore votre temps en voiture.
Vous ne devez pas non plus sous-estimer le poids de votre matériel, en particulier la table de massage. Même si certaines tables récentes sont plus légères, elles sont toujours trop lourdes, encombrantes et peu pratiques quand on passe sa journée à les manipuler. Les immeubles sans ascenseur sont courants et votre client habitera toujours au dernier étage.
Autre inconvénient de taille : la qualité des locaux des clients… Rares sont les clients qui disposent chez eux d’une salle déjà équipée ! Je pense qu’on pourrait écrire un livre à ce sujet : salle trop petite pour faire le tour de la table, salle pas chauffée, éclairage au néon, salle bruyante, animaux domestiques trop attachants, client trop bavard, client mal intentionné, client absent… Cela peut être très insatisfaisant – pour vous comme pour le client – de ne pas disposer des bonnes conditions de travail. Le temps d’installation, le temps d’aménagement pour adapter la salle, peuvent s’avérer aussi très longs et générer de grandes pertes de temps.
Dernier point à ne pas sous-estimer : le client est chez lui et il a tout son temps… il n’est pas pressé, et n’imagine pas que vous puissiez avoir d’autres rendez-vous. Il va prendre son temps pour sortir du massage, vous proposer un café… Comment gérer votre timing sans froisser vos clients, sans le bousculer ou avoir l’air de prendre la poudre d’escampette ? C’est un exercice délicat qui nécessite pour le praticien d’être très clair sur le temps disponible et accordé, et ce dès votre arrivée.