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Comment choisir ses assurances professionnelles ?

Quelles sont les assurances obligatoires ou indispensables ? Sur quels critères choisir votre assureur ? Comment vous y retrouver dans une pléthore d’offres ? La FFMBE vous propose les clés pour analyser vos besoins et faire vos choix en connaissance de cause.

Le sondage réalisé par la FFMBE, en mai et juin 2021, a mis en exergue le désarroi des professionnels du massage confrontés à l’univers de l’assurance. Les attentes sont nombreuses et portent tant sur la lisibilité des offres, que sur leur adaptation aux spécificités du métier, ou, bien entendu, les tarifs pratiqués par les assureurs.

La FFMBE s’est de longue date préoccupée de l’assurance professionnelle de ses adhérents, et propose des tarifs remisés avec deux compagnies soigneusement sélectionnées. Pour autant, ces compagnies ne répondent pas nécessairement à tous les besoins et toutes les situations. Et, quoi qu’il en soit, mieux vaut définir soi-même ses besoins plutôt que de s’en remettre à un assureur, même de confiance.

Dans l’article qui suit, nous répondons aux principales questions que vous vous posez :

  • Quels sont vos besoins ?
  • Quels critères pour trouver le bon assureur ?
  • Comment sélectionner votre assurance responsabilité civile professionnelle ?
  • Les assurances protection juridique sont-elles toutes identiques ?
  • Identifier la bonne assurance pour votre local professionnel ?
  • Quels éléments pour choisir l’assurance d’un véhicule professionnel ?
  • Perte de revenus. Opter pour quelle couverture ?
  • Complémentaire santé : le menu ou à la carte ?

Quels sont vos besoins ?

Locaux, clients, voiture, risque juridique, santé, accident… vos besoins peuvent être multiples et vous conduire à un budget assurances important. Il est donc essentiel de hiérarchiser vos attentes. Dans le tableau ci-dessous, nous répondons aux trois questions qui vous permettent de choisir :

  • L’assurance de ce risque est-elle obligatoire ?
  • Le risque est-il fort et considérable à tel point qu’il impose une assurance ?
  • L’assurance du risque vous apporte-t-elle du confort ?

Obligation

Importance

Confort

Responsabilité civile professionnelle et exploitation

Couvre, d’une part, les éventuelles conséquences négatives de vos gestes professionnels pour la santé de vos clients (RC pro), et d’autre part, l’ensemble des risques inhérents à l’accueil des personnes au sein de votre lieu de massage (RC exploitation).

NON

OUI

NON

La profession de masseur n’est pas réglementée et vous n’avez pas obligation de vous assurer. En revanche si les accidents sont peu fréquents, ils peuvent être graves et lourds de conséquences. Ne prenez donc pas le risque de payer durant toute votre vie les conséquences financières d’une situation malencontreuse.

La FFMBE considère qu’il n’est pas concevable qu’un praticien exerce sans être couvert, et sans couvrir ses clients, par une assurance responsabilité civile professionnelle et exploitation. C’est pourquoi l’assurance est une obligation faite aux adhérents de la FFMBE. 

Protection juridique.

Comprend généralement un premier niveau de conseil juridique, vous permettant d’analyser la situation à laquelle vous êtes confronté, puis un second niveau comportant la prise en charge des frais d’avocat et de justice.

NON

NON

OUI

Vous couvrir contre vos risques juridiques n’est pas obligatoire. Et si un procès peut s’avérer coûteux, la prise en charge des frais de procédure et d’avocat ne mettra pas en danger tout votre avenir. En revanche, il peut être confortable de se dire qu’en cas de procès on ne sera pas seul et que les principaux frais seront couverts. Ceci d’autant que cette assurance est généralement peu coûteuse.

Assurance des locaux.

Un classique de l’assurance, qui couvre le local dans lequel vous exercez ainsi que son contenu.

OUI/NON

OUI

NON

Un propriétaire qui occupe son propre local indépendant n’est pas tenu de s’assurer. C’est à ses risques et périls. En revanche, si vous êtes propriétaire occupant au sein d’une copropriété, ou locataire, l’assurance de vos locaux s’impose. Elle est d’ailleurs le plus souvent rendu obligatoire par le règlement de copropriété ou le bail.

Bien entendu, le risque est ici important puisqu’un simple incendie peut aller jusqu’à détruire la totalité de votre local, voir des locaux voisins.

Véhicule professionnel.

Si votre véhicule est dédié à vos activités professionnelles, ou en extension de garantie de votre véhicule personnel

OUI

OUI

NON

Il n’est pas ici question de confort, mais d’obligation de couvrir un risque très important.

Pertes de revenus

(ou perte d’exploitation).

Vous procure une indemnisation lorsque vous êtes empêché d’exercer votre activité. Notamment en cas de maladie.

NON

OUI/NON

OUI

Pas d’obligation de vous assurer contre les risques qui conduisent à des jours non travaillés, donc à une perte de revenus. L’importance de s’assurer dépend de votre situation. Si vous bénéficiez d’un régime social doté d’indemnités journalières, vous avez un premier niveau de couverture. Il vous faut ensuite évaluer l’enjeu pour vous et le niveau de protection financière que vous souhaitez.

Complémentaire santé.

Couvre tout ou partie des frais de santé que la sécurité sociale ne prend pas en charge.

NON

OUI/NON

OUI

En tant que travailleur indépendant, vous n’avez pas d’obligation de souscription d’une complémentaire santé. À vous, donc, d’évaluer si vous souhaitez avoir le confort d’une couverture en fonction de l’estimation que vous faites de votre risque santé.

Quels critères pour trouver le bon assureur ?

S’il n’était qu’un critère, ce serait de choisir un assureur disposant d’une offre spécifique aux métiers du bien-être. C’est la toute première condition pour avoir une chance de ne pas passer à côté de l’essentiel. En voyant plus large, choisissez un assureur spécialisé dans la couverture des professionnels. Dans tous les cas, refusez un assureur qui couvre n’importe qui et n’importe quoi, sans considération de la formation ou du professionnalisme de la personne.

Votre priorité est ensuite de choisir l’assureur qui vous propose la meilleure assurance responsabilité civile professionnelle, car c’est là votre toute première préoccupation, et certainement le sujet sur lequel existent les plus grandes différences qualitatives entre contrats.

Portez une attention particulière à la lisibilité du contrat, à la qualité et à la simplicité des explications. Si en lisant votre contrat, une notice ou un site internet, vous vous perdez dans les explications, ne considérez surtout pas que le problème vient de votre capacité à comprendre le sujet. Toute offre honnête et sincère s’explique simplement. Dans le cas contraire c’est qu’il y a un loup… passez votre chemin.

Si vous êtes pluriactif, ce qui est le cas d’un tiers des praticiens, choisissez un assureur qui vous ouvre la possibilité de conjuguer l’assurance RC de vos activités de massage et celle de vos autres activités. Dans le cas contraire, la multiplication des contrats induit nécessairement la multiplication des coûts. Avec également le risque de conflits entre assurances (la personne qui s’est pris les pieds dans votre paillasson venait-elle pour un massage ou pour une séance de sophro ? Ou les deux ?)

Enfin, critère de confort, vous pouvez préférer souscrire auprès d’un assureur qui vous propose de répondre à toute la gamme de vos attentes (RC, locaux, véhicule, santé…). Cela simplifiera la gestion de vos contrats et vous permettra d’établir un lien privilégié. Mais attention, ce confort peut avoir un prix. Au moindre doute, faites jouer la concurrence.

Comment sélectionner votre assurance responsabilité civile professionnelle et exploitation ?

En tant que professionnel du massage, votre assurance RC couvre deux types de risques : d’une part, les éventuelles conséquences de vos gestes de massage pour la santé des personnes qui les reçoivent (RC pro – dommages à la personne) et, d’autre part, l’ensemble des événements qui peuvent se produire du fait de la fréquentation de votre lieu d’activité par le public (RC exploitation – dommages tant aux biens qu’à la personne, tiers compris).

Du fait de sa rareté, le risque associé aux conséquences de gestes de massage est très faible. En revanche, s’il se produit, ses conséquences peuvent être graves et, par conséquent, coûteuses. Ne souscrivez pas une couverture inférieure à 8.000.000€ par sinistre, sans franchise.

Votre activité professionnelle n’est pas une bulle étanche. Vous êtes nécessairement en interaction avec d’autres personnes : cabinets partagés, conjoint collaborateur, accueil de l’hôtel…. Vous exercez en des lieux multiples : cabinet, domicile, institution, entreprise… Votre contrat d’assurance doit vous couvrir en tous lieux et circonstances de votre activité professionnelle, qu’ils soient prévus, tels les locations ponctuelles, prévisibles ou non.

Si vous conjuguez plusieurs activités complémentaires, vous avez tout intérêt à ce que tout soit inclus dans votre contrat d’assurance. D’abord un seul contrat et plus simple à gérer que plusieurs. Ensuite, cela vous évitera des conflits entre contrats. Et enfin, une prime groupée sera généralement moins élevée que plusieurs contrats séparés.

Si vous négociez seul face à votre assureur, donnez-vous un tarif cible de 200 euros. Si vous bénéficiez d’un tarif de groupe, du fait de votre appartenance à une organisation professionnelle, donnez-vous un tarif cible de 100 euros.

Les assurances protection juridique  sont-elles toutes identiques ?

Les assurances protection juridique ne sont en aucun cas identiques. Vous devez donc porter une grande attention aux stipulations du contrat. Celui-ci doit comporter trois niveaux de service :

  • L’accès à un conseil juridique amont, dont l’objectif est de vous éclairer sur les enjeux juridiques d’une situation et de vous éviter de vous engager inutilement dans une démarche contentieuse.

  • Une assistance pour vous accompagner en situation de conciliation et de précontentieux. L’objectif étant ici d’épuiser toutes les voies de compromis, avant de vous engager dans un procès, toujours coûteux et à l’issue incertaine.

  • La couverture de tout ou partie des frais générés par une procédure contentieuse : au premier chef les frais d’avocat.

Les deux premiers services sont souvent assurés par l’assureur lui-même, qui a tout intérêt à ce que vous ne vous engagiez pas inutilement dans un procès coûteux.

Quels sont les principaux critères pour choisir votre contrat ?

Le périmètre des situations juridiques prises en charge : s’agit-il uniquement de couvrir les contentieux nés de votre activité professionnelle, ou bien le contrat couvre-t-il également les enjeux juridiques associés à la vie privée. Et si oui, quelles sont les exclusions ?

La qualité et la disponibilité des services d’accueil, de conseil et d’accompagnement : le métier de votre assureur est de vous simplifier la vie, de vous apporter du confort et de vous éviter de tomber dans les pièges. Des critères difficiles à évaluer en amont, mais qui peuvent s’exprimer par la nature et la réalité des démarches qualité prévues au contrat. Et puis, n’hésitez pas à changer d’assureur dès lors que vous percevez qu’il ne vous apporte pas le service attendu.

Le montant des frais de justice couverts par le contrat : il est généralement défini par un nombre maximum de dossiers pris en charge, assorti d’un plafond financier global annuel. Attention, votre contrat peut également comporter des clauses plafonnant le taux horaires de l’avocat choisi, ce qui peut contraindre fortement votre choix.

Enfin, attention, votre assureur peut vous vendre l’idée que votre assurance protection juridique va de pair avec votre contrat d’assurance RC professionnelle. Il n’en est rien. Ne vous laissez donc pas enfermer dans ce choix, sauf, bien entendu, s’il permet des synergies dans la gestion des contrats, et que vous vous y retrouviez sur le montant de la prime et/ou la qualité du service.

Identifier la bonne assurance pour votre local professionnel ?

Locataire ou propriétaire, vous souhaitez assurer le local dans lequel vous exercez. Il s’agit de couvrir les éventuels dommages matériels résultant d’une grande diversité de risques (incendie, dégâts des eaux, vol et vandalisme, dommages électriques, bris de machines, tous risques informatique, bris de glaces et des enseignes, explosion, tempête, grêle, neige, gel, catastrophes naturelles…). L’assurance doit couvrir non seulement le local, mais également son contenu (votre matériel) et ses aménagements extérieurs.

Les risques couverts sont généralement identiques d’un contrat à l’autre. Votre attention se portera donc :

  • Sur la bonne définition et la bonne prise en compte de l’entièreté de votre lieu d’exercice, quelle que soit sa configuration.
  • Si vous utilisez des matériels coûteux et spécifiques, veillez à la réalité de leur prise en charge.
  • Les montants garantis doivent être vérifiés avec soin. Ils doivent couvrir la réalité des conséquences possibles d’un dommage. Ni moins ni plus : inutile d’assurer le prix d’un immeuble si vous exercez dans une maison.
  • Le montant de la prime : s’agissant d’un risque couvert par la très grande majorité des assureurs, la concurrence doit jouer à votre avantage. Comparez les prix.

Quels éléments pour choisir l’assurance d’un véhicule professionnel ?

La cotation, donc la tarification, de votre assurance véhicule est tout d’abord entre les mains de votre assureur, qui prend en considération le profil du conducteur, le type de véhicule à assurer, et son usage. Vous n’avez que peu de marge de négociation concernant les deux premiers points. Votre attention doit donc être portée à la bonne prise en considération du niveau de risque inhérent à l’usage que vous faites de votre véhicule. C’est-à-dire :

  • La région d’utilisation et la sinistralité qui lui est attachée.
  • La fréquence d’utilisation et le nombre de kilomètres parcourus.
  • Les lieux de stationnement.

Perte de revenus. Opter pour quelle couverture ?

La perte de revenus peut résulter, d’une part, d’un évènement lié à votre santé (ou à celle de vos enfants), et, d’autre part, de situations de perte d’exploitation.

Le choix d’une assurance perte de revenus nécessite de prendre en considération de très nombreux paramètres, qui relèvent de trois grands domaines. Dans les deux premiers cas, il s’agit de garantir tout ou partie d’un maintien de rémunération. Dans le troisième il s’agit de couvrir la perte du chiffre d’affaires :

  • Maladie : quels sont vos droits à des indemnités journalières ? Si vous êtes artisan, commerçant, chef d’entreprise, micro-entrepreneur ou conjoint-collaborateur, vos droits sont de 1/730e de votre revenu d’activité annuel moyen, donc 50% de votre revenu journalier, dans la limite du plafond annuel de la sécurité sociale. Le calcul est le même si vous êtes profession libérale, mais dans la limite de trois fois le plafond annuel de la sécurité sociale. Votre souhait de vous assurer résulte de l’analyse que vous faites du caractère soutenable, ou non, d’une perte de 50% de vos revenus. Sachant que les maladies ordinaires sont statistiquement fréquentes, votre assureur vous fera payer cher la couverture des trois premières semaines de risque. En revanche, vous pouvez opter pour ne couvrir que les situations exceptionnellement longues. Et dans ce cas la statistique jouera en faveur d’une modération des primes.

  • Comment évaluez-vous votre exposition aux accidents du travail et maladies professionnelles ? En tant que travailleur indépendant vous n’êtes pas assuré de façon obligatoire. Vous pouvez alors opter soit pour une assurance volontaire individuelle auprès de l’assurance maladie, soit souscrire auprès d’une compagnie d’assurance. Même analyse que pour la maladie ordinaire : les situations statistiquement fréquentes sont coûteuses à assurer. Les situations plus lourdes, donc les arrêts de longue durée, relèvent plus du domaine du risque aléatoire, donc mutualisable et, en proportion, moins coûteux à assurer.

  • En dehors de la maladie, êtes-vous exposé à un risque de perte de revenus ? La situation la plus fréquente est associée à la disponibilité de vos locaux professionnels. Si ces derniers subissent un dommage qui les rend inutilisables, qu’advient-il alors de votre activité professionnelle ? Vous n’êtes pas malade, donc pas assuré à ce titre, et pour autant, vous ne pouvez travailler. La prise en charge de cette situation doit être envisagée dans votre police d’assurance locaux professionnels ou faire l’objet d’un contrat spécifique. Pour les autres situations, c’est à vous de déterminer le périmètre de couverture de votre perte de revenus. Un périmètre difficile à définir, et sujet à variations. Les conséquences de la récente crise Covid-19 en ont apporté la démonstration en mettant à l’ordre du jour la couverture du risque « pandémie ».

Complémentaire santé : le menu ou à la carte ?

L’offre est pléthorique et chaque assureur, chaque mutuelle, propose un panel de niveaux de couverture. La question n’est donc pas tant quelle mutuelle choisir, mais plutôt, pour quel niveau de couverture opter ?

  • Le premier niveau consiste à compléter votre couverture des risques aléatoires, tels l’accident et la maladie, en prenant en charge tout ce que délaisse la sécurité sociale (frais complémentaires d’hospitalisation, chambre particulière, convalescence…). La statistique joue alors en votre faveur, puisque votre assureur mutualise le risque entre tous les assurés. La prime sera minime.

  • Le second niveau vous permet de renforcer votre couverture des soins récurrents et qui ne sont que faiblement couverts par la sécurité sociale (appareillages et prothèses, dentisterie, optique…). Le risque est ici moins aléatoire. Vous connaissez votre héritage génétique et vos antécédents. Vous choisissez de cibler certains risques. Votre assureur le sait. La mutualisation ne joue que faiblement. La prime sera donc élevée.

  • Le dernier niveau consiste à couvrir des domaines dans lesquels la sécurité sociale n’intervient pas (soins non conventionnés, médecines douces, sport…). Dans ce cas, votre assureur sait que si vous vous assurez c’est que vous êtes utilisateur. Il vous en coûtera donc en prime d’assurance tout autant que si vous le preniez vous-même en charge. La couverture de ces risques n’est véritablement intéressante que si c’est votre entreprise qui prend en charge votre complémentaire santé. Il s’agit alors d’un véritable avantage en nature.

Source

Par  Joël DEMASSON, Président de la Fédération Française de Massages Bien-Être ( FFMBE)

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