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Comment bien choisir sa table de massage.

Il n’y a pas une table de massage idéale… il y a la vôtre, celle qui correspond à votre pratique, aux techniques que vous proposez, à vos modalités d’exercice (à domicile, en cabinet privé ou partagé, en Spa…). A la manière d’un musicien qui s’attache à son instrument, votre table fait partie intégrante de la qualité de vos prestations, et, un mauvais outil de travail peut vite entacher la qualité de vos mains ! Il est donc essentiel que votre table soit à la hauteur de vos prestations, qu’elle soit confortable, accueillante, ne grince pas, et surtout, qu’elle assure votre confort de travail autant que le confort de vos clients !

N’oubliez pas qu’aujourd’hui, nos clients reçoivent de plus en plus de massages et sont donc à même de comparer la qualité des prestations.

Je vous propose ici quelques critères sur lesquels vous pencher pour alimenter votre réflexion en vue de votre future acquisition. Ce sont de simples conseils que je prodigue à mes élèves lors des formations. Pour mémoire, je ne vends ni tables ni matériel de massage en général et n’ai donc aucun profit à vous orienter vers un modèle ou un autre.
Alors… explorons ensemble ce qui pourrait devenir un vrai jeu de pistes au vu des catégories passées en revue ci-dessous et évitez d’acheter votre table « trop vite » en ne sachant pas à quels critères être attentifs.

Critère n°1 : Pliante, fixe ou basculante ?

La table fixe

Elle peut être votre choix si vous envisagez d’exercer en cabinet/institut/spa et que vous n’avez jamais besoin de plier votre table pour dégager l’espace et travailler au sol par exemple. Elle devient alors un « meuble » à part entière de votre espace de travail. Elle peut être en bois, avec ou sans électrique ou hydraulique. Certaines sont équipées avec plateau ou étagère, elles offrent alors la possibilité de ranger ou de poser des accessoires, des serviettes.

Les tables fixes, notamment utilisées par les ostéopathes, sont équipées de systèmes d’élévation. C’est un investissement assez coûteux mais qui peut s’intégrer à vos frais d’installation si vous les anticipez.

Une précaution : une table fixe mal réglée est vite source de TMS pour le praticien.

La table basculante

Elle offre la possibilité de soulever une de ses parties en position verticale. Cela se traduit en général par un système de sous-cadre lui donnant de la rigidité… et donc un peu de poids supplémentaire.

Une précaution : de nombreuses tables ne s’élèvent que jusqu’à 30°.
Or, un plus grand angle est souvent préférable (60°), notamment si vous souhaitez pouvoir échanger avec vos clients pendant une séance, par exemple, de réflexologie plantaire. Vous prendrez garde en ce cas à la stabilité de la table (fixation par mât central ou par cliquets). Le dossier relevable en partie haute s’appelle un « tilt top ». Si vous aimez travailler avec ce type de tables, privilégiez les tables avec des panneaux d’extrémité disposant d’une découpe (dite « panneau reiki ») vous permettant de vous asseoir plus près, avec un dos plus droit, en mettant les jambes sous la table.

Il est inutile d’acheter une table avec un ou plusieurs panneaux basculants si vous n’en avez pas l’utilité dans votre pratique, les matelas « fragmentés » sont souvent moins confortables que ceux des tables fixes ou pliantes.

La table pliante

La table pliante est idéale si vous exercez comme indépendant et que vous êtes itinérant (domicile, hôtel, évènementiel…) ou si vous alternez dans la même pièce des pratiques au sol et sur table et que vous souhaitez optimiser l’espace. A noter que certaines tables pliantes haut de gamme disposent d’une option « shiatsu » permettant de les utiliser à même le sol. Vous économisez alors l’achat d’un futon pour vos séances au sol.

Pour une pratique familiale ou amicale, c’est aussi l’option idéale, une table pliée pouvant se glisser sous un lit, derrière un canapé, une porte… Une table qui se plie est plus pratique à transporter, à ranger… elle est polyvalente et adaptable.

Vous l’aurez vite compris, c’est elle qui a ma préférence.

Critère n°2 : Structure bois ou alu ?

L’incidence directe du matériau constitutif de votre table de massage est son poids… mais ce n’est pas la seule dimension à prendre en considération (même si cela reste un critère essentiel, notamment si vous envisagez de proposer des prestations à domicile !).

La majorité des tables de massages pliantes sont en bois. Selon les fabricants, vous les trouverez en érable, chêne ou bouleau. Outre la couleur du bois qui sera différente, sa densité rendra aussi la table plus ou moins lourde… et solide. Si vous projetez de pouvoir accueillir en séance une clientèle en surpoids, des femmes enceintes, ne privilégiez pas des tables de conception trop légères… elles grinceraient rapidement, mais nous y reviendrons plus bas.

Les structures bois peuvent être préférées pour leur rendu esthétique. Les praticiens proposant des techniques énergétiques et/ou vibratoires les préféreront également aux structures métalliques.

L’aluminium est sans conteste plus léger (jusqu’à 4 kg de moins qu’une structure bois) tout en étant résistant. Même si vous ne vous déplacez pas, il peut être un choix esthétique afin de donner à votre table un rendu plus moderne, design même selon les conceptions. Si vous partagez votre espace avec un tatoueur ou un perceur, les normes d’hygiène imposent un nettoyage quotidien de la structure de la table, l’aluminium aura alors votre préférence !

Si votre critère pour le choix du matériau est le poids, voilà quelques informations spécifiques :

  • une table fixe peut peser jusqu’à 50 kg
  • une table pliante pèse en général entre 12 et 15 kg, mais selon d’autres critères à découvrir ci-dessous (notamment la densité des mousses et la largeur de la table), peut peser jusqu’à 21 kg
  • un dossier inclinable sur une table basculante ajoute facilement 2 à 3 kg
  • les accessoires peuvent vite ajouter 1 kg chacun (détail ci-dessous) 

Critère n°3 : Quelles dimensions ?

La longueur

La taille moyenne des tables de massage se situe entre 180 et 195 cm afin de permettre à une personne massée de s’allonger sans dépasser. Pour les quelques clients qui dépasseraient les 2 m, vous aurez toujours le recours des extensions / rallonges (nous en reparlerons plus bas dans la partie dédiée aux accessoires). Si vous utilisez une têtière, la longueur de la table va se retrouver prolongée lorsque les personnes sont couchées sur le ventre.

La longueur n’est donc pas réellement un sujet en soi. Si votre pièce de massage est petite, vous pouvez réduire l’espace occupé par la table en privilégiant une table ovale, l’absence d’angle faisant gagner un peu de place, et présentant un joli rendu esthétique.

La largeur

La largeur standard d’une table de massage est de 70 à 76 cm.

De nombreux fabricants proposent désormais des tables étroites de 60 à 66 cm, et des tables larges de 80, voire même 90 cm, mettant en avant le confort et la sécurité de vos clients… mais pensez à vos manœuvres, en fonction de votre technique, de votre taille aussi, un bon placement en poids du corps pourra ne pas être toujours facilité par une table trop large… et il serait dommage que vous vous fassiez mal au dos en massant !!! Alors, à moins que votre cœur de clientèle ne soient les femmes enceintes, les personnes en surpoids ou que vous visiez une utilisation principale de votre table en position shiatsu (en ce cas, peut-être serait-il mieux de prévoir un futon), une table trop large n’est pas toujours le meilleur conseil… d’autant, qu’une table large signifie également un matelas plus grand et donc, une augmentation du poids de la table.

Si vous craignez de mettre en difficulté certains de vos clients, vous trouverez des accessoires, notamment des extensions amovibles, pour augmenter la largeur au niveau du torse, nous en reparlerons plus bas.

Quelques réflexions pour vous orienter :

  • Si vous mesurez moins de 1,65 m, préférez une table d’une largeur étroite, idéalement 60 à 66 cm, au maximum avoisinant 70 cm.
  • Pour la porter facilement, la largeur de la table doit être inférieure à la mesure de votre jambe intérieure (nous aborderons le sujet des housses un peu plus bas avec les accessoires).
  • Si vous faites du domicile et que vous n’êtes pas très grand.e, privilégiez une table de 70 cm maximum pour faciliter vos déplacements (mettre la table dans une voiture, un ascenseur, une cage d’escalier en colimaçon…)
  • Si vous êtes plus grand.e, vous pouvez choisir une largeur entre 70 et 85 cm, en tenant compte de votre cœur de clientèle et de votre technique : manœuvres globales, reliantes ou plutôt locales ? technique en pression ou en glisse ? massage sportif ou de grande détente ? soins énergétiques ? réflexologie ? travaillez-vous debout ou assis ?

Projetez-vous dans votre séance et faites-en sorte que votre posturologie soit la plus adéquate, votre dos vous remerciera à mesure de vos années de pratiques. Encore une fois, il n’existe pas une table parfaite pour tous, il est important que vous trouviez la table qui vous convient, en adéquation avec votre morphologie, votre clientèle et vos pratiques.

Critère n°4 : Est-ce qu'elle sera confortable ?

Encore plus que la longueur et/ou la largeur de la table, c’est son confort (en plus de la qualité de votre massage bien sûr !) qui donnera à votre client l’envie de revenir… ou pas. Un client qui s’est senti mal installé, même pendant le meilleur massage du monde, hésitera à revenir si en sortant, il sent encore la dureté de la table sur son dos. Ne lésinez pas sur la qualité de votre matelas ni sa durabilité dans le temps.

L'épaisseur ou la densité ?

Une épaisseur importante du matelas (11 à 17 cm)  pourrait vous laisser supposer un confort de meilleur qualité… mais méfiez-vous ! Selon la densité de la garniture, cette épaisseur peut vite se tasser et rendre votre table aussi peu confortable qu’une planche ! A l’inverse parfois, de faibles épaisseurs (3 à 5 cm) peuvent se révéler assez confortables et durables… alors, comment s’y retrouver ?

Une épaisseur moyenne de 7 à 9 cm et une densité de 25 kg/m3 sont assez standards.
Si vous ne parvenez pas à obtenir ces informations de la part du fabricant (méfiez-vous ?), vous pouvez utiliser le repère suivant : lorsque vous transférez votre poids du corps sur le matelas avec votre main, vous ne devez pas être en contact avec le support bois au travers de la mousse. Mais si vous achetez votre table en ligne, réaliser ce test vous sera difficile (nous reviendrons plus bas sur identifier les vendeurs de confiance pour acheter du matériel).

Si vous obtenez une vue en coupe de votre matelas, comme d’un futon, vous devriez voir une alternance de mousses et de latex disposées en couches successives. Les tables d’entrée de gamme n’ont parfois qu’une seule couche qui se tasse assez rapidement à l’usage (pas si vous massez une fois par mois bien sûr !)… alors que les tables de milieu / haut de gamme respectent cette construction étagée. Choisissez idéalement des mousses sans CFC, un gaz utilisé pour souffler les mousses. Il est interdit dans la plupart des pays signataires du protocole de Montréal (protocole de protection de la couche d’ozone).

Idéalement, pour un matelas multi couches :

  • la couche supérieure va être celle en contact avec le corps, une faible densité n’appuiera pas trop sur les zones de contact et offrira donc un confort optimal
  • la couche inférieure devra avoir une densité élevée : c’est elle qui offre de l’élasticité lorsqu’une pression plus forte est exercée et surtout, qui assure au client, quel que soit son poids, de ne pas être en contact avec le bois de la table


Ainsi, en fonction du type de séances que vous prodiguez et de votre cœur de clientèle, vous n’aurez pas tous besoin du même confort. Des soins énergétiques peuvent être réalisés sur une table assez « moelleuse » là où un massage sportif va nécessiter une densité plus élevée, un matelas qui ne « s’écrase » pas lorsque vous exercez une pression plus profonde. Le matelas doit vous permettre de masser avec la pression adaptée et regagner sa forme initiale, notamment suite aux retournements.

Le matelas de votre table de massage doit être le mélange adapté pour vous de douceur, de confort et de soutien. Et gardez présent à l’esprit que ces critères ne sont pas sans lien avec le poids de votre table… plus vous choisissez une densité élevée, plus le poids de votre matelas, et donc de votre table, va augmenter.

Le revêtement

Le revêtement est un des critères essentiels de la durabilité de votre table. Ils ont beaucoup évolué à mesure des années et leur fragilité est de « craquer » à court/moyen terme dans le temps et parsemer votre sol à la fin de chaque massage d’une pluie de petites particules colorées.

Il est essentiel de garder présent à l’esprit que vous allez régulièrement nettoyer votre table de massage, n’utilisez donc pas de produits corrosifs qui fragiliseraient encore plus le matériau.

Choisissez un revêtement qui vous semble :

  • souple et résistant : on doit pouvoir s’allonger confortablement sur la table
  • adapté à la couche de mousse du matelas et pas trop fin au toucher (les revêtements sont parfois « tirés » et menacent de craquer avant même de s’allonger !)
  • facile à entretenir
  • un petit test (si vous n’achetez pas la table en ligne) : pincez le revêtement et tournez le rembourrage d’un quart de tour, puis relâchez. Si le revêtement reprend sa position initiale et qu’il reste sans marque, c’est tout bon !


Si vous êtes attentifs aux produits toxiques et aux normes de fabrication, le sujet du choix du revêtement pourra également être exploré :

  • Les matériaux les plus couramment utilisés pour le revêtement de la table sont le PVC, le vinyle, le similicuir ou PU (polyuréthane, sans PVC) : le PU est souvent plus facile à nettoyer, plus doux et plus confortable que le vinyle et le PVC
  • Certaines tables ont une norme CE, certaines sont TDCPP, TCPP et TCEP (sans phosphates), d’autres sont traitées anti-feu (ce qui pourra être essentiel si vous exercez en salons professionnels par exemple)
  • Attention, le PVC reçoit souvent des ajouts de plastifiants pour le rendre souple


Notez que les fissures du revêtement ne sont que très rarement couvertes par la garantie du fabricant d’une table de massage… il est donc important de les éviter autant que possible !

La couleur

Vaste sujet que la couleur de sa table, il existe environ une dizaine de coloris… mais n’oubliez pas que, sauf lorsque vous arrivez chez un client à domicile, si vous massez en cabinet votre table sera la plupart du temps recouverte de vos draps de massage, serviettes, rouleaux de protection papier et autres… sa couleur sera donc assez peu souvent visible !

Pour choisir la couleur de votre table, quelques pistes :

  • une couleur n’est pas vraiment plus ou moins salissante qu’une autre… puisque vous ne masserez jamais vos clients directement à même la table (ils resteraient collés dessus !!!)
  • accordez votre table de massage à votre cabinet, c’est un meuble à part entière
  • conservez une cohérence avec votre charte graphique, notamment si vous faites du domicile, les clients vont vous voir déplier votre table.


Si la couleur du revêtement est importante pour vous, faites-vous plaisir, vous la verrez au moins à chaque fois que vous nettoierez votre table.

table massage bleu

Critère n°5 : À quelle hauteur la régler ?

Si les premières tables de massage commercialisées étaient souvent de hauteur fixe, aujourd’hui, nous avons la chance que toutes les tables soient équipées de réglages, et c’est un bon point car il est rare qu’une table soit, en sortie de housse, adaptée à votre morphologie. Le réglage de la table est fondamental : il va assurer votre confort de travail, la qualité de votre poids du corps et donc, de votre fluidité et de votre pression. Masser sur une table mal réglée peut être un facteur de TMS, et encore plus si vous êtes mal positionné.

Il existe différents systèmes de réglages, à vous de définir ce que vous préférez utiliser :

  • des boutons poussoir (souvent sur les tables aluminium)
  • des vis de réglages (une ou deux par pieds, en général sur les tables en vois)
  • les tables électriques

Si vous êtes plusieurs à utiliser la même table, dans un cabinet partagé par exemple, il est fondamental que les réglages soient :

  • faciles et rapides à mettre en œuvre, même en étant seul (sinon, vous aurez vite tendance à travailler à une hauteur qui ne vous convient pas, à vous « adapter » par paresse de modifier les réglages…)
  • durables, solides car vous risquez de les manipuler souvent… et une vis de réglage qui se casse fragilise le pied donc la stabilité et la sécurité de la table pour vos clients.


Les pieds réglables permettent en général d’ajuster la hauteur de table sur une vingtaine de centimètres, entre 60 et 80 cm environ.

Pour faire un bon réglage de la table, il y a plusieurs « astuces »… mais rien ne vaut la pratique pour valider votre confort de travail (qui peut changer selon les techniques que vous pratiquez… en latéral par exemple, on diminue parfois la hauteur de la table…). N’oubliez pas d’intégrer la « hauteur » du corps de la personne massée en plus du matelas, vos épaules doivent être basses pour masser et vos jambes pliées pour respecter le travail en poids du corps… on a souvent tendance à régler les tables trop hautes en début de pratique :

  • se mettre dos à la table et ajuster la hauteur du matelas et la partie inférieure de votre fessier
  • se mettre perpendiculaire à la table et poser sa main à plat, bras tendu

Critère n°6 : Faut-il prévoir des accessoires ?

La plupart des tables de massage, même d’entrée de gamme aujourd’hui, sont en général vendues avec des accessoires. Ils peuvent se révéler essentiels à votre pratique et, selon les techniques que vous proposez, certains vont garantir le confort de vos clients. Gardez en tête que ces accessoires peuvent également s’acheter à l’unité, parfois de qualité bien supérieure à ceux qui sont fournis en série avec votre table par défaut, ce sont :

  • la têtière
  • le repose-bras
  • la housse de transport



On peut également y ajouter des extensions / rallonges, un tabouret à roulettes selon les techniques que vous pratiquez, des coussins de confort allongés cylindriques ou demi-cylindriques (à installer sous les genoux, sous les pieds comme vous le verrez en formation pour contribuer au confort de certaines personnes), des coussins de nuque, un surmatelas chauffant et divers consommables. Les coussins professionnels peuvent toujours être remplacés/complétés par des serviettes roulées, pensez à leur prévoir aussi des housses lavables en éponge (la plupart des vendeurs de matériel en ont).

table massage tetière relever

Enfin, pour assurer la meilleure hygiène à vos clients, vous pouvez prévoir des consommables en papiers – jetables ou lavables selon vos convictions :

  • des draps d’examen ou rouleau de papier ou protections spécifiques de tables de massage
  • des housses de têtières

La têtière amovible inclinable placée en bout de table

Elle est aujourd’hui très appréciée de la plupart des clients, permettant, lorsqu’ils sont couchés sur le ventre, de maintenir les cervicales dans l’axe. La têtière vous permettra également de gagner 20 à 30 centimètres pour l’installation de vos clients de grande taille dont les pieds ne dépasseront plus de la table. Elle est essentielle pour un massage de qualité de la nuque et des trapèzes, et de façon générale, de tout le tiers supérieur du dos.

Choisissez une têtière :

  • dont l’inclinaison est réglable en hauteur et en inclinaison pour assurer le bon placement de la nuque et donc le confort de vos clients
  • dont la mousse du coussin est moelleuse, ajustable, à mémoire de forme par exemple, afin d’éviter que vos clients n’aient la marque de la têtière en se relevant…
  • dont le « fer à cheval » est suffisamment large pour permettre de bien respirer

Si vous décidez de changer la têtière d’origine, prenez bien garde à l’écartement qui peut être différent d’un modèle de table à l’autre, toutes les têtières ne sont pas toujours compatibles ! Certaines têtières à l’unité coûtent aussi cher qu’une table premier prix…

Pensez également aux consommables pour recouvrir la têtière, on trouve aujourd’hui des protections en éponge, douces et faciles à laver, il en existe également en papier, lavables ou jetables, coupées à la forme de la têtière.

Si vous ne travaillez qu’avec des techniques où vos clients sont couchés sur le dos, cet accessoire ne vous servira pas, vous pourrez le retirer pour gagner de la place ou le ranger sous votre table, un espace étant généralement prévu à cet effet.

Je ne parlerai pas ici du « trou » dans la table, cavité prévue dans les anciennes tables de massage pour loger la tête… aussi inconfortable à l’installation qu’inesthétique au « réveil » du massage… en général inadaptée aux formes de visage, aux contours durs au niveau du front et des tempes, créant facilement des tensions dans la nuque… et parfois des ressentis de claustrophobie (ce qui est un comble pour un trou visant à bien respirer !).
Une fois la personne couchée sur le dos, il est aussi fréquent que le « bouchon » de la cavité s’en aille et mette une partie de la tête de votre client dans le vide, voire qu’en se retournant, ils prennent appui sur le bouchon et le fassent sauter… si vous en avez un sur votre table, mettez-le aux pieds, vous éviterez de nombreux désagréments !

Petites précautions – il est indispensable d’apprendre en formation :

  • à régler votre têtière – pensez par exemple qu’au bout de quelques minutes de massage, la personne se détend et appuie un peu plus dans la têtière… si elle est mal réglée, elle va en concevoir une gêne et n’osera en général pas vous dire que sa gorge appuie ou qu’elle n’est pas à l’aise…
  • à masser avec… votre positionnement autour de la table et vos déplacements seront différents avec et sans têtière.

 

Le repose-bras

La plupart des élèves n’apprennent pas à l’installer… ni à le régler et l’utiliser en formation et c’est bien dommage car il contribue grandement au confort du client et à la détente du haut du corps : les muscles de l’épaule sont installés dans la position optimale pour le massage, l’omoplate est bien ouverte.

Il en existe de différents types… depuis le plus « léger », une simple bande large se glissant dans les accroches de la têtière, au plus confort constitué d’une tablette large, fixée à même la table, dotée d’un rembourrage moelleux.

Comme la têtière, si vous faites du domicile, ces accessoires vont vite ajouter 1 kg chacun à votre table et vous pourrez préférez des versions légères pour assurer la survie de votre dos. Tout sera une question d’arbitrage entre le confort à offrir à vos clients et votre fatigue à porter votre matériel. Si vous travaillez en cabinet fixe, n’hésitez pas à investir progressivement dans du matériel de qualité. Vos prestations n’en seront que plus appréciées.

Les rallonges

Les extensions ou rallonges sont rarement fournies par défaut à l’achat de votre table, elles sont souvent proposées à titre d’accessoires complémentaires par les vendeurs de matériel de massage.

Leur vocation est principalement d’augmenter la largeur de votre table, notamment à la hauteur des bras afin de permettre à vos clients de déposer leurs bras un peu « en-dehors » de la table. Elles s’installent généralement avec des sangles, il est donc essentiel de bien les recouvrir afin qu’elles ne gênent pas la personne massée dans son confort.

Reste à voir si vous aurez plaisir à les utiliser ou non… les extensions entravent parfois les déplacements autour de la table, formant une sorte d’excroissance sur les côtés à laquelle notre corps de praticien.ne n’est pas habitué au quotidien (si vous ne les installez qu’occasionnellement). Personnellement, j’en ai qui datent de ma toute première table (non réglable en hauteur à l’époque !!!) et je ne les utilise jamais… sauf en formation pour montrer à quoi ça ressemble…

table massage avec rallonge

La housse de transport

Là encore, tout va dépendre des modalités d’exercice de votre activité professionnelle : si vous êtes installé.e en cabinet et que vous ne rangez quasiment jamais votre table, la housse ne va guère vous être utile, mais si vous faites du domicile et que vous laissez votre table dans une voiture, que vous prenez les transports avec, sa qualité sera essentielle à votre confort.

Les housses vendues par défaut avec les tables ne sont pas toujours de qualité exceptionnelle… quelques précautions d’usage à vérifier si vous pensez l’utiliser souvent :

  • la solidité de la fermeture éclair
  • l’ouverture complète de la housse pour y glisser la table à plat
  • la largeur et la qualité de la sangle, son rembourrage éventuel afin de ne pas vous blesser l’épaule ou le trapèze en portant votre table
  • l’épaisseur de la housse (afin qu’elle ne se déchire pas trop vite !)


Certaines housse de transport sont équipées de roulettes… ce qui peut s’avérer très pratique si vous faites du domicile en ville et que vous pouvez faire rouler votre housse sur un trottoir, mais sera désavantageux si vous travaillez en campagne et que les roulettes ne vous apporteront que du poids supplémentaire. Vérifiez la qualité des roulettes, leur taille, leur adaptation au poids de la table, leur stabilité en roulant… sinon, préférez un diable, un chariot de transport ou une planche à roulettes parfois beaucoup plus solides et fonctionnels !

Critère n°7 : D'autres éléments ont-ils une incidence ?

La durée de vie d’une table va bien entendu dépendre de sa qualité initiale et des utilisations que vous en faites… mais aussi de nombreux petits éléments auxquels on ne prête pas toujours attention au premier coup d’œil !

La stabilité et la durabilité de votre table sont en réalité liées :

  • aux câbles qui en sous-tendent la structure
  • aux fixations des différentes parties qui la composent


Les fixations, sur des tables premiers prix, peuvent être des rivets… et dans ce cas, à la moindre pièce qui fatigue ou se fragilise, vous ne pourrez pas intervenir dessus ou réparer quoi que ce soit. Il est donc important que les différentes parties de la table soient fixées entre elles à l’aide de vis. Celles-ci pourront être resserrées (si votre table se met à grincer par exemple…), changées et dévissées si vous avez besoin de modifier un pied ou un élément de la structure qui se serait abîmé.

Les câbles sont également fixés à la table… et ces fixations peuvent être des têtes de boulons, des écrous avec des rondelles… ou des rivets… là encore, évitez les rivets qui ne vous permettraient pas de changer les câbles si à l’usure, ils le nécessitaient !

Ces câbles n’ont l’air de rien mais ils sont absolument fondamentaux !
Ce sont eux qui font la stabilité de votre table, il est donc essentiel d’en prendre grand soin :

  • en n’ouvrant pas votre table brutalement mais en les dépliant avec douceur en ouvrant les pieds avant de la faire basculer
  • en ne fermant pas votre table sans vérifier qu’ils ne sont pas coincés (astuce : basculez votre table sur le petit côté pour la fermer et vérifiez qu’ils sont bien tous à l’intérieur !)
  • en privilégiant des câbles renforcés, éventuellement gainés de caoutchouc, ce qui vous permettra plus facilement de les nettoyer une fois de temps en temps


Évitez aussi bien entendu de vous asseoir au milieu de votre table, cela viendrait la fragiliser contrairement à ce qu’on pense souvent…

Critère n°8 : Le prix est-il un critère de choix ?

Le prix est souvent le critère déterminant… et toutes vos réflexions à ce sujet seront justes.

Il est toujours possible de débuter sa pratique, ses entrainements avec une table d’entrée de gamme « pour commencer » et de la revendre ensuite d’occasion (notamment en passant par les annonces de la FFMBE et le réseau d’élèves de votre formateur). Cela vous permettra de vous faire la main et de savoir vraiment le type de modèles dans lequel vous souhaitez investir. Vous pouvez aussi vous faire offrir une table de moyenne ou haute gamme en cadeau familial groupé par exemple ou la prévoir dans votre plan de financement si vous avez mis en œuvre une réflexion type Business Plan avant de vous lancer.

Si vous achetez une table pour masser à la maison dans le cadre d’une pratique familiale ou amicale, elle ne sera pas utilisée au même rythme que si vous exercez professionnellement. Elle ne s’usera pas de la même façon, les mousses se tasseront moins… et une entrée de gamme pourra donc durer plus.

Se pose donc cet arbitrage auquel personne ne pourra répondre à votre place… dépenser plus pour une table de meilleure qualité ou moins et risquer de le regretter ensuite… A ce titre me reviennent toujours en mémoire les paroles de ma grand-mère dans son infinie sagesse : « Je n’ai pas les moyens d’acheter bon marché »… force est de reconnaître que parfois, l’entrée de gamme que l’on rachète plusieurs fois finit par coûter cher !

Alors, quelques arguments essentiels qui méritent de se poser la question du prix (outre tous les critères ci-dessus !) :

  • un retour possible dans les 30 jours si à réception la table n’est pas fidèle à ce que vous imaginiez (ou des éléments qui n’étaient pas visible sur photos non contractuelles dans le cadre d’un achat en ligne)
  • une garantie d’au moins 2 ans à compter de la date d’achat (le fabricant s’engage sur la qualité de ses produits) : échange ou réparation pour tous problèmes de fabrication ou problème survenant dans une utilisation normale (bien entendu, si votre petit neveu a fait un dessin à la mine de compas sur le revêtement, la garantie risque de ne pas s’appliquer…)
  • un SAV joignable par e-mail, par téléphone


Si vous faites l’achat d’une table d’occasion, notamment via un site de petits annonces en ligne, vous n’aurez aucune garantie.

EN CONCLUSION :

Acheter une table de massage en trois clics… ou prendre le temps d’arpenter les salons professionnels, de rencontrer des vendeurs de matériel, de tester des modèles de tables différents au cours de votre formation… c’est à vous de voir !

Faites un choix qui vous semble en accord avec vos besoins réels et votre situation financière. Il sera toujours possible de revendre votre table et d’investir dans une nouvelle. Certains d’entre nous ont débuté leur vie de jeune conducteur en 4L, d’autres en Clio, quand d’autres roulaient déjà en voiture de sport. Prenez le temps, votre table est votre alliée professionnelle mais elle ne doit pas devenir une source de stress, la qualité de votre massage dépend avant tout de vos mains et de votre formation !

Peut-être trouverez-vous la table de vos rêves au détour des rayons d’un supermarché, d’un soldeur, d’une petite annonce ou sur un trottoir (c’est arrivé à l’un de mes amis en bas de chez lui alors qu’il se lançait en formation !). Personnellement, j’aime acheter à des fabricants que je peux joindre par téléphone ou par e-mail et qui offrent à mes élèves formés à KerAnanda en Toucher-Présence® toute la qualité de prestation qui m’est essentielle au quotidien :

  • du professionnalisme : une vraie qualité de services (garantie, livraisons…) et de matériel
  • de la bienveillance : écoute, conseils, gentillesse
  • de la confiance

 

En souhaitant que cet article ait pu vous aider à mieux vous y repérer dans l’univers merveilleux du matériel de massage.

Belle acquisition à vous et surtout, de très belles pratiques à venir lors de vos séances !

table massage

Source

Par Juliette Grollimund, masseuse agréée FFMBE et créatrice/formatrice certifiée de l’Organisme de formation professionnelle agréé KerAnanda.

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