Vos questions – Nos réponses
Alors que nous traversons une période difficile vous vous posez de nombreuses questions sur l'exercice du métier de masseur. On fait un point sur la situation.
NON, il n’y a pas de contradiction entre la lecture de l’UPSME et notre analyse des textes. L’UPSME vous propose une faille en s’appuyant sur la nomenclature des locaux professionnels. Nous maintenons que ce n’est pas l’esprit du texte. Mais c’est bien le rôle de l’UPSME que de proposer des failles qui seraient à l’avantage de nos adhérents.
OUI, il est clair que les activités de formation professionnelle demeurent autorisées. Cette autorisation est générique et il n’y a aucune interdiction particulière pour les formations de massage (à condition qu’il s’agisse de formation professionnelle et non pas de formation loisir). OUI, ce n’est pas cohérent avec l’interdiction du massage à titre individuel, mais c’est comme ça.
NON, les stagiaires qui sont en formation dans un cursus de massage bien-être n’ont pas de porte de sortie juridique qui leur permettrait de continuer à s’entrainer sur des modèles. Sauf à le faire sur leur lieu de formation professionnelle qui, lui, est autorisé. Ou en famille.
OUI, il est bien indiqué sur le site info-coronavirus du Gouvernement, rubrique questions/réponses, que les professions para-médicales et de médecine non conventionnelle peuvent continuer à accueillir des patients. Nous maintenons que le droit français ne reconnaît pas le massage comme une pratique de médecine non conventionnelle. Mais effectivement cette réponse est très mal rédigée et méconnaît la terminologie du droit des professions de santé.
OUI, vous êtes couverts par vos assurances dès lors que vous ne commettez pas une faute personnelle en contrevenant aux directives fixées par le Gouvernement. Voir notre article : https://www.ffmbe.fr/articles/55085-covid-19-etes-vous-assure. NON, la FFMBE ne peut « rassurer » tous ceux d’entre-vous qui utilisent les failles des textes. Nul ne sait aujourd’hui ce que sera, a posteriori, la posture des compagnies d’assurances et des juges.
OUI, vous avez la possibilité de vous déplacer pour intervenir en entreprise. Dans ce cas, c’est le chef d’entreprise, ou d’établissement, qui prend la responsabilité de vous accueillir et qui définit les règles d’hygiène que vous devez respecter.
OUI, nous faisons la différence entre notre partenariat avec l’UPSME et les prises de positions personnelles d’Éric Mattei sur son profil Facebook. Il est bien entendu que ces dernières ne nous engagent pas et que nous ne prenons en aucun cas le parti d’une lecture complotiste des difficultés de notre société.
Pour le reste : si votre salon de massage est inclus dans un cabinet infirmier… si vous considérez qu’en tant que massothérapeute vous relevez de la médecine non conventionnelle… si vous êtes masseur et sophrologue ou plombier en même temps… si votre client habite à moins d’un kilomètre en vous promenant par le parc… ou s’il est âgé, dépendant et éligible aux services à domicile… Il est tout à fait exact que vous avez de bons arguments à faire valoir pour maintenir votre activité. À vous donc de faire votre choix.
Pour ce qui la concerne, votre Fédération continuera à œuvrer pour la reconnaissance de la profession et pour la clarification juridique qui en résulterait.
Bien amicalement à toutes et tous.
Joël Demasson
Président