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Illustrer sa communication : les bonnes pratiques

C’est bien souvent un casse-tête pour le professionnel ! Où vais-je trouver des images, vidéos, audios, etc., pour illustrer mes prestations, mon flyer, mon site, mes articles de blog ? Je les pique sur internet ? Je fais appel à un photographe ? J’achète le dernier iPhone ? Je m’initie à l’aquarelle ? Ou bien ? Nous allons voir dans cet article quelles solutions s’offrent à vous, des solutions payantes, des gratuites, et même une combine de praticien !

Solution 1 - Réaliser ses propres images

Illustrer sa communication en réalisant et diffusant ses propres images est probablement ce qu’il y a de mieux :

> d’une part, vos futurs·es clients·es vous voient à l’oeuvre, ce qui ne peut que les rassurer sur la réalité de votre savoir-faire et des prestations proposées ;

> d’autre part, vous témoignez d’un réel souci d’originalité dans votre communication en ne vous « contentant » pas de photos « lambda » ;

> enfin, vous faites l’économie de la prestation d’un photographe.

Tout est donc pour le mieux… à condition que la qualité des photos soient au rendez-vous ! Car si vos contacts accepteront probablement des photos un peu moins professionnelles parce que personnalisées, ils n’en attendront pas moins des images dont la bonne qualité témoignent de votre professionnalisme.

Voici 3 photos récupérées sur internet. Laquelle vous fait envie (mettez-vous dans la peau d’un patron) ? Personnellement, aucune. Le placement sur la chaise est lisible, le positionnement du praticien aussi. C’est cadré trop serré mais c’est assez descriptif (sauf celle du milieu). On constate aussi que les praticiens ont cherché à réaliser des photos relativement neutres : tenue sobre, mur de couleur unie, sans décoration, sol carrelé, l’ensemble pouvant évoquer une intervention en entreprise. Cependant, la lumière n’est pas belle (photo sombre, ombre projetée sur le mur à cause du flash…), on devine que le contexte n’est pas pro (dans un coin de la cuisine ou du salon), le bien-être procuré n’est pas non plus perceptible, ni pour le massé (difficilement perceptible avec la tête dans la chaise), ni pour le masseur.

Illustrer son site avec des dessins inspirés des photos

Il y a quelques années, une collègue a eu l’idée d’illustrer les pages de son site par des dessins de massages. Elle a utilisé des photos comme supports d’inspiration. Puis son coup de crayon a fait des merveilles : il a ajouté une note d’élégance à son site. Peut-être une idée pour les praticiennes et praticiens FFMBE qui ont eux aussi un coup de crayon, et n’ont pas forcément les moyens de rémunérer un photographe professionnel ? Erik Brissot

Solution 2 - Faire appel à un photographe

De plus en plus de praticiens·ennes n’hésitent pas à faire appel à un·e photographe pour illustrer tout ou partie de leur communication. Cela va du simple portrait de vous jusqu’au reportage complet qu’il vous faudra organiser, notamment en trouvant un ou plusieurs modèles bénévoles selon l’activité que vous souhaitez illustrer.

Choisir le bon photographe

Choisir un photographe professionnel ayant un savoir-faire en massages est un casse-tête. Pour ma part, j’ai choisi un photographe qui a l’expérience des spectacles de danse contemporaine. Les corps en mouvement, sur scène puis au centre de bien-être, l’ont vite familiarisé avec les massages. Paysages, portraits, reportage : un photographe a ses thèmes de prédilection. Tous n’ont pas une sensibilité et une maturité aux massages. Photographier les corps exige tact et sens du détail. Erik Brissot

Je vous propose de partager l’expérience de Brigitte Leibundgut, praticienne de massage bien-être installée dans le Rhône (www.looslo-massages.com), près de Villefranche-sur-Saône (nous retrouverons bientôt Brigitte dans une interview sur le massage en Suisse). Voici comment Brigitte a trouvé et rémunéré un photographe professionnel, Frédéric Cast (www.frederic-cast.com) pour illustrer sa communication, site, flyer et déroulant (que j’ai eu le plaisir de réaliser pour elle).

“Pour trouver un(e) photographe, j’ai commencé par publier une annonce sur Facebook. Surprise, je me suis retrouvé rapidement avec près de 30 propositions ! Comment choisir ? J’ai alors eu l’idée de proposer un échange “photo contre massage”. Certains ont refusé la proposition, d’autres m’ont proposé une solution mixte – une partie facturée et une partie en échange de services – mais quelques-uns ont accepté le “deal”. J’ai alors choisi le photographe le plus proche de chez moi, en me disant qu’ensuite je pourrais faire sa promotion et lui également. Un début de réseau local ! J’ai échangé sa prestation, une douzaine de photos de grande qualité, contre 5 massages d’une heure”.  – Brigitte Leibundgut

La problématique du modèle

Quel modèle choisir, autre question centrale dans une communication par l’image. Femmes ? Hommes ? Quelles générations ? Quelles couleurs de peau ? Faire appel à des proches ? Les rémunérer ou non ? Les prévenir en tout cas qu’ils vont passer du temps sur la table, mais sans être massés. Car de bonnes photographies impliquent des « arrêts sur image » : gestes de massage au ralenti, répétés, voire en suspens pour une précision maximale, avec un dialogue permanent entre photographe et masseur au cours de la séance pour affiner gestes et cadrages. Erik Brissot

Solution 3 - Récupérer ou acheter des images sur internet

PIQUER DES PHOTOS SUR INTERNET ?

Connaissez-vous Google images ? Google ne référence pas que les sites internet. Le célèbre moteur de recherche répertorie toutes les informations qu’il glane sur internet et les classe dans différents index. Parmi ces index figurent l’index images. Il est ainsi possible, via le service dédié “Google images”, de rechercher une image précise, soit par un intitulé (le nom de l’image ou son sujet, les mots clés qui la définie), soit directement en chargeant la photo dans le moteur de recherche. Avec cette dernière méthode, le moteur de recherche analyse la photo (composition, couleur, format, lumière) et propose toutes les photos identiques ou semblables qu’il a indexées, avec leur adresse sur internet. C’est magique. 

Maintenant, mettez-vous à la place d’un·e photographe qui, pour mémoire, vit de la vente de ses photos. Il charge une de ses photos sur Google images et, hop, en quelques millisecondes, il connait tous les sites qui l’utilisent… C’est magique !

TROIS GRANDES BANQUES D’IMAGES PAYANTES

Il existe sur le web des banques d’images qui vous permettent d’acheter et de télécharger directement des photos, vidéos et illustrations. Ces images sont réalisées par des photographes et des illustrateur·s·rices professionnel·s·les ou semi-professionnel·s·les. Ces banques d’images intègrent un moteur de recherche interne qui permet une recherche par mots clés. Les prix sont abordables, quelques euros par image généralement. 

Les images sont dites “libres de droit”, ce qui ne signifie pas qu’elles sont gratuites mais, dans ce cas précis, qu’une fois achetées vous pourrez les utiliser comme bon vous semble et aussi longtemps et souvent qu’il vous plaira. La seule interdiction qu’il vous est faite : vous ne pouvez pas revendre ces photos à votre tour.

Voici quelques banques d’images parmi les plus connues :

Adobe Stock (ex-Fotolia)

Cette banque d’images payantes, créée en 2004 et rachetée par l’éditeur de logiciels graphiques Adobe en 2014, très connue notamment en France, propose dans sa base des millions d’images (photos, dessins, illustrations, vidéos….) : 1 .245 .782 résultats pour le terme de recherche « massage » par exemple ! Adobe Stock propose différentes gammes de photos : de la collection « standard » (essentiellement des photos réalisées par des indépendants) et la collection « infinite » (la crème de la crème des agences photo). Il vous faut prendre un abonnement annuel pour mensuel (forfaits) pour télécharger des images. Une offre découverte vous permet de télécharger 10 photos gratuitement !

Stocksy

Stocksy (uniquement en anglais) est une banque d’images payantes présentant de belles images vraiment uniques qui permettent d’avoir un site différent. Les prix sont plus élevés que sur Adobe Stock (à partir de 15 dollars l’image) mais restent raisonnables par rapport au tarif de prestation d’un photographe.

Istockphoto

Istockphoto est assez similaire à Adobe Stock et propose égélement une offre découverte vous permettant de télécharger 10 images sans engagement. Les forfaits s’alignent également sur ceux d’Adobe Stock et le choix des images est également au rendez-vous :  460.186 résultats pour le terme « massage ».

Autres grandes banques d’images payantes : Gettyimages, Fotosearch, Shutterstock…

QUATRE GRANDES BANQUES D’IMAGES GRATUITES

Il existe également sur internet des banques (d’images) gratuites ! C’est pas chouette, ça ? Bien entendu, le choix est moins vaste, mais le fonctionnement est identique avec l’usage d’un moteur de recherche interne. Ces sites recèlent parfois de belles pépites ! Toutes les banques d’images gratuites que nous listons ci-dessous sont sous la licence Creative Commons « CC-BY », c’est-à-dire que vous êtes libre de faire ce que vous voulez à condition de mentionner l’auteur de la photo.

Freepiks

Pour terminer, voici une bibliothèque qui agrège également des dessins, icônes, textures graphiques, etc. Plus de 180.000 images sur le thème « massage ». En partenariat avec AdobeStock, le moteur de recherche vous propose également des photos payantes.

Pexels

Plus de 2700 photos et vidéos gratuites sur le thème « Massage ». 

fr.freeimages.com

Un des meilleurs sites (en français) pour la qualité et la diversité des photos proposées (photos, noir et blanc, dessins…). Plus de 570 photos gratuites sur le thème « Massage », librement utilisables pour illustrer un site web ou même un flyer. En partenariat avec Istockphoto, le moteur de recherche vous propose également des photos payantes.

Pixabay

Bibliothèque similaire à Freeimages.com. Plus de 800 photos gratuites sur le thème « Massage ».  

Un peu de théorie sur les formats d'image

Que vous preniez en charge intégralement votre communication ou que vous en sous-traitiez une partie à un professionnel, il est important que vous acquériez quelques connaissances de base sur les images et leurs formats. Car, à chaque utilisation d’une image (diffusion sur internet, impression papier, impression grand format…) correspond un “format”. 

UN PEU DE THÉORIE POUR COMMENCER…

Une image se définit essentiellement par son format (au sens géométrique), sa taille, son poids, son encodage et son mode colorimétrique.

Format : vous le savez, une image peut être ronde, carré, rectangulaire, en mode portrait (dit « à l’italienne »), en mode paysage (dit « à la française ») … Une image peut également être détourée, c’est-à-dire que le fond a été supprimé pour ne conserver que le sujet principal. Le choix du format est lié à la nature du sujet (un paysage s’inscrit naturellement dans un rectangle allongé, un portrait s’adapte à un format carré ou rond…) ainsi qu’aux choix graphiques de présentation.

Tailleelle s’exprime en millimètre ou centimètre pour tout impression papier, et en pixels pour toute diffusion sur un écran, et donc sur internet. Attention, une grande image peut être affichée en réduction, mais l’inverse n’est pas vrai. Une image artificiellement agrandie présentent de nombreux défauts et perd son aspect professionnel. La résolution d’impression sur papier étant (à taille d’affichage égale) 4 fois supérieure à la résolution d’affichage sur un écran, il en découle que les images que vous trouvez sur internet ne sont pas toujours exploitables pour une impression sur papier, votre dépliant commercial par exemple.

Poids : c’est une donnée très importante dès lors qu’on publie sur internet, car il convient de mettre en ligne les images les plus légères possibles, afin de ne pas ralentir les temps de chargement des pages internet. Imaginons que vous preniez une belle photo avec votre smartphone ou tout autre appareil récent. Cette photo mesurera plusieurs milliers de pixels de large et pèsera plusieurs Mo. Placée telle quelle sur votre site, il est probable qu’elle nécessite plusieurs longues secondes pour apparaître, avec le risque que l’internaute (un potentiel client) s’impatiente et aille voir ailleurs… Il est donc important de réduire la taille de vos images au strict minimum (quelques dizaines ou quelques centaines de pixels de large) avant de les charger sur votre site web. 

Encodageune image peut être enregistrée en différents formats : en .png, en .jpg, en .tif, en .psd, en .bmp… Il existe une flopée de formats d’encodage, chacun ayant sa fonction, ses avantages et ses défauts. Le format le plus usité est .jpg (qui peut s’écrire également .jpeg mais c’est le même encodage). C’est un format qui s’adapte aussi bien à l’impression papier qu’à la diffusion sur internet.

Mode colorimétrique : c’est la façon dont les couleurs d’une image sont “décomposées”, comme quand vous mélangez du bleu et du jaune pour obtenir du vert. Retenez 2 formats principaux, même si de nombreux autres existent :

  • le mode RVB, mode colorimétrique principal des images sur écran (TV, internet, smartphone…),
  • le mode CMJN, mode colorimétrique utilisé par l’imprimerie.
    Attention, une image CMJN s’affichera mal sur internet : les couleurs seront trop saturées, trop contrastées, avec des reflets métalliques, notamment. Inversement, intégrer des images RVB dans un document destiné à l’imprimerie peut générer des défauts d’impression…

EN PRATIQUE, ÇA DONNE CELA :

En pratique, sur votre site internet, vous souhaitez illustrer votre prestation de Réflexologie plantaire, en complément d’un texte de présentation et des tarifs. Vous allez faire les choix suivants :

> un format carré ou rectangulaire,
> une taille limitée car c’est juste pour illustrer la prestation (environ 250 pixels de côté),
> un format .jpg de qualité moyenne pour réduire le poids de l’image,
> un mode colorimétrique RVB.

Prenons maintenant le cas pratique suivant : sur votre flyer, vous souhaitez illustrer votre prestation de Réflexologie plantaire, en complément d’un texte de présentation et des tarifs. Vous allez faire les choix suivants :

> un format carré ou rectangulaire,
> une taille limitée car la place manque pour tout illustrer sur un flyer (par exemple 40 mm de côté, donc environ 700 pixels),
> un format .jpg de très bonne qualité pour préserver la qualité d’impression de l’image,
> un mode colorimétrique CMJN.

Source

Par François Cordier, responsable communication FFMBE, gérant de l’agence de communication La solution est ici, dédiée au professions du bien-être.

Article enrichi des recommandations d’Erik Brissot, praticien agréé FFMBE, Centre de bien-être Le corps s’éveille.

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