Quelles règles de déconfinement appliquer dans les salles de massage ? Le Conseil scientifique propose une stratégie de sortie de confinement en cinq points génériques portant sur l’identification des cas, l’identification des contacts, la réduction des risques de transmission, le contrôle ciblé des populations et des enquêtes sur l’immunisation générales de la population.
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En lisant entre les lignes, les recommandations du conseil scientifique expriment deux attentions particulières :
• Le risque que représentent les lieux dans lesquels se croisent des populations dans un contexte d’interactions multiples.
• Le risque que représentent les interactions non tracées qui ne permettent pas de retrouver et d’isoler les personnes susceptibles d’être contaminées.
De ce fait, si l’avis du conseil scientifique et les règles de distanciation fixées par le gouvernement donnent des repères pour ce qui concerne l’espace social, elles sont muettes s’agissant de l’espace particulier qu’est la relation entre masseur et massé. Il appartient alors aux organisations professionnelles de prendre le relais et de définir les principes hygiénistes du métier. C’est ce qu’a fait la Fédération française de massage bien-être, qui présente le résultat de ses travaux sur son site internet.
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Les principales recommandations formulées par la FFMBE concernent :
• La simplification du parcours client.
• Les gestes barrières.
• L’hygiène du lieu et son ergonomie.
• Le port du masque, praticien et client.
• L’absence de massage de la tête.
• Le traçage de la clientèle.
Il est bien précisé que ces recommandations sont sous réserve de leur compatibilité avec d’éventuelles directives gouvernementales ciblées par activités professionnelles. Elles seront donc adaptées chemin faisant, en fonction de la diffusion des dites directives.
Ce qui ressort de ce travail, et en fait son intérêt, c’est qu’il invite chaque praticien à se livrer à un exercice d’observation, d’analyse, et de formalisation, d’une part, du parcours client au sein de l’espace de massage et, d’autre part, de ses propres gestes et techniques hygiénistes. C’est donc à une forme de démarche qualité que nous convie la FFMBE. Une démarche qui peut se résumer en trois points :
- Observer la réalité de sa pratique: comment le client circule-t-il dans l’espace ? Quels sont les objets qu’il touche ? Sur quel type de surface laisse-t-il son empreinte ? Quels matériels lavables ou jetables sont utilisés ? Les objets personnels du praticien sont-il impliqués (lunettes, smartphone…) ?
- Analyser sa pratique : les surfaces touchées sont-elles adaptées à un nettoyage régulier ? Comment circule le linge ? Les produits employés sont-ils adaptés ? Les techniques de lavages garantissent-elles l’absence de virus ? Quels sont les objets qui repartent avec le praticien… ?
- Formaliser ses réponses : simplifier et organiser les circulations. Minimiser les surfaces à toucher. Adapter le mobilier. Établir une check-list des gestes à faire pour nettoyer le lieu de massage et ne pas emporter le virus chez soi…
En fait, ce petit chemin de réflexion nous propose de mettre en application des bonnes pratiques qui valent en tout temps, Covid-19 ou pas.
Voici donc qu’un virus vient interpeler nos routines et nous contraindre à nous questionner sur nos pratiques. Acceptons ce bon côté des choses.
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